Maxime Bernier est prêt à retourner dans l’arène politique

Un mois après la tenue des élections fédérales, Maxime Bernier a hâte de retourner au Parlement d’Ottawa pour défendre les idées conservatrices.

Lors du scrutin du 19 octobre, le député beauceron avait été réélu avec 32 730 voix, soit 59 % de la faveur de l’électorat. Le Parti conservateur ayant été chassé du pouvoir, Maxime Bernier sera dans l’opposition pour la première fois en neuf ans.

«Je suis heureux de cette confiance témoignée par les Beaucerons. Les travaux reprendront le 3 décembre avec le Discours du Trône et les élus devraient siéger jusqu’aux environs du 20 décembre», confirme celui-ci.

Maxime Bernier est heureux que Rona Ambrose ait été choisie comme chef intérimaire du Parti conservateur à la suite de la démission de Stephen Harper. Il affirme qu’elle travaille déjà à améliorer son français.

«Mme Ambrose est trilingue en anglais, espagnol et portugais. Son français est de base, mais elle le parlait couramment il y a quelques années. Elle a demandé aux députés du Québec de toujours lui parler en français», dit-il.

Selon lui, Rona Ambrose devrait rester en poste pendant une période allant de 18 à 24 mois. «Il faudra définir les règles pour la course au leadership. Nous ne sommes pas pressés d’avoir un chef permanent», mentionne Maxime Bernier.

Celui-ci songe à être de cette course. Il a confirmé ce fait le 14 novembre comme conférencier au congrès du Parti conservateur du Québec.

La couleur Trudeau

Comme nouveau premier ministre, Justin Trudeau souhaite rétablir le questionnaire détaillé obligatoire en vue du prochain recensement en 2016. Celui-ci avait été aboli par le Parti conservateur en 2010 et remplacé par une enquête volontaire.

Sur ce point, Maxime Bernier préfère attendre le dépôt du projet de loi afin de pouvoir l’analyser et se faire une idée plus précise. Le député de Beauce trouve cependant irréaliste l’idée des libéraux d’accueillir 25 000 Syriens au Canada d’ici la fin de l’année.

«Dans les vérifications, il y a des aspects comme la santé qui sont faciles à vérifier. Pour la sécurité, ça prend plus de temps. Je doute que les libéraux soient capables de réaliser cet engagement», soutient Maxime Bernier.

En voyant les récentes démarches publiques de Justin Trudeau, il admet que celui-ci agit comme un chef près des citoyens, ce qui n’était pas toujours le cas avec Stephen Harper. Des ministres conservateurs influents comme Joe Oliver et Jason Kenney avaient d’ailleurs reproché ce fait au chef démissionnaire.

«Dans la campagne, on a peut-être trop exagéré sur la sécurité autour de M. Harper. Son entourage a été plus distant de la population. Notre parti est ouvert à un changement d’attitude. De mon côté, je suis toujours resté près des citoyens», estime Maxime Bernier.