Maxime Bernier garde le cap pour devenir chef du Parti conservateur

Maxime Bernier entame avec optimisme la dernière étape de la course à la chefferie du Parti conservateur, sa campagne ayant débuté il y a déjà huit mois.

«Nous avons amassé un million de dollars dans toutes les provinces, en plus d’être en première place pour le nombre de dons de 100 dollars et moins. C’est une campagne de terrain où les gens aiment mes idées de liberté, responsabilité individuelle, équité et respect», dit-il.

Maxime Bernier a presque dévoilé l’entièreté de sa plate-forme électorale. Il a notamment promis de faire disparaître la taxe sur le carbone, en plus de prôner l’élimination des transferts fédéraux en santé, la privatisation de Postes Canada et la déréglementation des télécommunications.

Par rapport à l’impôt, Maxime Bernier ferait passer de cinq à deux le nombre de paliers d’imposition. Un taux unique de 15 % s’adresserait aux personnes ayant un revenu de 15 000 $ à 100 000 $. Ce pourcentage serait de 25 % pour les revenus dépassant 100 000 $.

Quant au seuil d’exemption de base, il passerait de 11 000 $ à 15 000 $. «Environ 1,2 million de Canadiens à faible revenu cesseraient ainsi de payer de l’impôt», précise M. Bernier.

Voix du peuple

Maxime Bernier affirme être le seul candidat prenant la défense des citoyens sur des sujets sensibles comme l’abolition des subventions aux entreprises et la gestion de l’offre.

«Abolir les subventions tout en baissant les impôts des entrepreneurs amènerait des économies de cinq milliards par année. La gestion de l’offre nous coûte 2,6 milliards par année pour protéger 10 % des agriculteurs alors que les Canadiens paient le double du prix pour les œufs et le lait. Il suffirait de tenir une période de transition sur huit à dix ans pour négocier des compensations raisonnables», croit le député beauceron.

Immigration

Ouvert à la réouverture de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) prôné par le président Donald Trump, Maxime Bernier prône toutefois une politique d’immigration différente des États-Unis, mais sans tomber dans la grande ouverture de Justin Trudeau.

«Il faut augmenter le nombre d’immigrants à caractère économique et diminuer les taux de réfugiés et de réunions des familles. Pour les étudiants étrangers voulant la citoyenneté canadienne, il faut accélérer le processus, car ces gens-là sont déjà bien intégrés dans notre pays», dit-il.

Au Québec, les types d’immigration sont limités en raison d’une politique priorisant les nouveaux arrivants parlant le français. «C’est la seule province qui intervient dans la politique d’immigration à cause d’une loi spéciale. C’est un débat qui se règle à Québec et non pas à Ottawa», d’ajouter Maxime Bernier.

Le prochain chef du Parti conservateur sera choisi le 27 mai à Toronto.Pour voter, il est nécessaire d’acheter sa carte de membre d’ici le 28 mars.