Maxime Bernier prône l’élimination des transferts fédéraux en santé

Dans le cadre de la course à la chefferie du Parti conservateur, Maxime Bernier a annoncé son plan pour mettre fin aux querelles entre Ottawa et les provinces concernant le financement des soins de santé.

«Le Canada a les pires temps d’attente pour les patients de tous les pays développés. Et ce n’est pas à cause d’un manque de financement. Les transferts d’Ottawa en santé aux provinces ont augmenté de 80% depuis 2006, sans résultats. Lancer plus d’argent du gouvernement fédéral sur ce problème ne va pas faire de différence», croit le député de Beauce.

Dans le plan de Maxime Bernier, les transferts fédéraux en matière de santé seraient remplacés par des points d’impôt d’une valeur équivalente aux provinces.

Celui-ci veut également mettre fin à la confusion actuelle concernant les rôles de chaque gouvernement.

Il estime que les provinces devraient prendre leur responsabilité pour le financement et la gestion des soins de santé et être pleinement imputables pour les résultats. En retour, Ottawa devrait respecter la Constitution et arrêter de s’ingérer dans cette compétence provinciale.

Système à deux vitesses

D’après Maxime Bernier, le fédéral doit également créer des conditions encourageant les provinces à innover et adopter des réformes menant à un système universel mixte. Celui-ci autoriserait l’assurance privée et la prestation de services privés.

«En Allemagne, Australie, Espagne, France et Italie, plus d’un tiers des hôpitaux sont privés et à but lucratif. Au Canada, il n’y en a aucun. Tous ces pays ont de meilleurs résultats en santé que le Canada. Personne ne se voit refuser des soins en raison d’un faible revenu. Les temps d’attente sont courts ou inexistants. Personne n’est privé d’un traitement pendant des mois ou des années en étant placé sur une liste d’attente interminable», confirme Maxime Bernier.

Il mentionne que son point de vue est clairement en contradiction avec celui du gouvernement libéral actuel.

«Le gouvernement Trudeau a renoué avec la tradition libérale d’ingérence dans les compétences provinciales et tente d’imposer ses propres priorités. La conférence des ministres de la Santé cette semaine à Toronto montrera une fois de plus que rien de bon ne peut sortir de ce système dysfonctionnel», conclut le député de Beauce.