Maxime Bernier s’est questionné sur son avenir politique

Après sa défaite à la course à la chefferie du Parti conservateur en mai dernier, Maxime Bernier a songé se retirer de la vie publique. Après une réflexion estivale, son amour pour la politique l’a toutefois emporté.

Malgré une campagne chargée, Maxime Bernier planifiait scrupuleusement son horaire pour allier travail, sport et famille. «Je continuais à courir trois à quatre fois par semaine. Mes week-ends avec mes deux filles étaient confirmés dans l’agenda. Ma conjointe Catherine m’a aussi suivi à l’occasion», mentionne-t-il.

Le 27 mai, elle était d’ailleurs à ses côtés lorsqu’au dernier tour du vote, Maxime Bernier s’est classé en deuxième place avec 49 %, soit 2 % de moins que le nouveau chef Andrew Scheer. Le député beauceron avait mené toute la soirée.

«La seule fois où j’ai pensé perdre cette campagne, c’est quand on m’a dit que j’avais seulement 40 % comme deuxième choix chez les partisans d’Erin O’Toole (troisième place) après le 12e tour», avoue-t-il.

Cette défaite a été un coup de poing au visage pour Maxime Bernier qui a alors pensé quitter la politique. «J’ai reçu des offres d’emploi dans le secteur financier à Toronto. J’ai aussi pris des vacances cet été avec ma famille pour décrocher complètement», dit celui-ci.

Maxime Bernier a décidé de rester en poste pour son amour de la politique intègre et sans compromis. «Beaucoup de gens sont encore cyniques envers les politiciens. J’ai toujours voulu faire de la politique autrement et rester honnête avec mes convictions», mentionne Maxime Bernier.

Course d’une vie

Rendant officielle sa candidature en mai 2016, Maxime Bernier avait dit qu’il serait plus absent du comté de Beauce pour les 12 mois suivants. Le député ajoutait qu’il livrait «la course de la vie», un clin d’œil à sa course à pied de 100 km en 2013 pour soutenir Moisson Beauce.

«À part le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest, j’ai visité tout le pays pour rencontrer les gens et faire connaître ma plate-forme. J’étais à Ottawa pour les votes importants, mais on m’a libéré de mon rôle de critique de l’opposition comme les autres candidats», précise-t-il.

Maxime Bernier s’est basé sur son discours politique des dix dernières années pour expliquer ses idées au public, comme la privatisation de Postes Canada et l’élimination de la taxe sur le carbone. C’est toutefois son opposition à la gestion de l’offre qui aura fait couler beaucoup d’encre.

«Ça a été ma première annonce, car je ne pouvais pas prôner mes autres idées de libre marché en encourageant un système socialiste. J’étais le seul candidat à vouloir abolir ce cartel. C’était un risque que j’étais prêt à prendre», soutient-il.

Confirmant qu’il se représentera aux élections en 2019, Maxime Bernier recommencera le 30 septembre ses séances de porte-à-porte dans le comté. Les cliniques de passeport reprendront le 28 octobre.