Maxime Bernier veut des règles plus strictes
Maxime Bernier n’a pas mâché ses mots en lien avec les conclusions du rapport du vérificateur général du Canada sur les dépenses douteuses de certains sénateurs et ex-sénateurs.
Dévoilé le 9 juin, le document démontre qu’une trentaine d’entre eux auraient réclamé le remboursement de dépenses injustifiées entre 2011 et 2013. Certains des cas ont même été référés à la GRC.
«C’est très décevant de voir que des fonds publics ont été mal utilisés. Toutes les dépenses injustifiées doivent être remboursées. Il faudra changer les procédures pour améliorer la transparence au Sénat», estime le député de Beauce.
Il rejoint ainsi les propos du vérificateur Michael Ferguson qui mentionne l’existence de lacunes en matière de reddition de comptes et de transparence au sein du Sénat. Plusieurs des sénateurs visés ont signalé leur désaccord avec les conclusions du Bureau du vérificateur général.
Abolition du Sénat
En novembre 2013, Maxime Bernier stipulait que les Canadiens devraient se prononcer sur l’avenir du Sénat. Son commentaire faisait suite aux allégations entourant les dépenses des sénateurs Patrick Brazeau, Mike Duffy et Pamela Wallin.
À l’époque, le député beauceron estimait que la population devrait se prononcer par référendum à savoir si on devrait réformer ou abolir le Sénat. Cependant, la Cour suprême a jugé en avril 2014 qu’une réforme unilatérale du Sénat serait inconstitutionnelle. Seulement pour réformer le Sénat, Ottawa a besoin du consentement d’au moins sept provinces.
«On ne veut pas rouvrir un débat constitutionnel qui ne mènerait à rien. Philippe Couillard a déjà dit que le Québec s’oppose à l’abolition du Sénat. Il faudra appuyer d’autres moyens, comme la création d’un organe de surveillance indépendant», précise Maxime Bernier.
Retour de Gilles Duceppe
Concernant le retour de Gilles Duceppe à la tête du Bloc québécois, Maxime Bernier croit qu’il s’agit d’un geste désespéré qui ne servira nullement les intérêts des Québécois. Il rappelle que les électeurs québécois ont élu un gouvernement fédéraliste à la plus récente élection provinciale en avril 2014.
«Alors que nous allons parler d’économie et d’emploi dans la prochaine campagne, le Bloc ne sera là que pour parler encore de l’indépendance du Québec dans l’opinion publique. C’est une recette qui ne changera rien alors que notre parti a produit un budget équilibré qui amènera un surplus de 1,4 G$ l’année prochaine», conclut Maxime Bernier.