Maxime Bernier veut éliminer la gestion de l’offre en agriculture

Maxime Bernier juge que le système de gestion de l’offre en agriculture est un cartel légal. Selon lui, il faut l’éliminer pour favoriser la concurrence et faire baisser les coûts des produits au profit des consommateurs canadiens.

«Je me porterai toujours à la défense du principe d’un libre marché. Or, la gestion de l’offre gonfle le prix des produits laitiers, des œufs et du poulet. Ce système coûte 2,6 G$ chaque année aux consommateurs», rappelle le député de Beauce.

Lors de la dernière élection fédérale, Maxime Bernier avait pourtant affirmé qu’il défendrait le système de gestion de l’offre. Cette politique est d’ailleurs incluse dans le programme du Parti conservateur.

S’il a défendu ce principe pour respecter la ligne de parti, Maxime Bernier précise que la situation est différente maintenant qu’il est candidat dans la course à la chefferie pour remplacer Stephen Harper.

«Pour moi, la liberté économique n’est pas un slogan creux. Nous ne sommes pas crédibles comme conservateurs en défendant un programme inefficace et fondamentalement injuste pour tous les Canadiens», croit-il.

Compensations

Avant de créer un marché ouvert à 100 %, Maxime Bernier mentionne que les agriculteurs auraient entre cinq et dix ans pour s’adapter à travers une période de transition semblable au modèle implanté en Australie. La compensation de la pleine valeur des quotas se chiffrerait entre 18 et 28 G$.

«À terme, au lieu de débourser 2,6 G$ par année à la suite de la fixation des prix au-dessus du prix du marché mondial, les contribuables canadiens subventionneraient l’industrie à hauteur d’environ 10 M$ annuellement», explique Maxime Bernier.

Le député beauceron réfute l’idée que la fin de la gestion de l’offre créerait la fermeture d’un grand nombre de fermes ou que certains produits importés risquent d’être inférieurs en qualité contrairement  à ceux du Canada.

«Il y a des milliers d’emplois en agriculture qui ne peuvent pas être créés à cause de la pression puissante de lobbys comme l’UPA. Tous les produits venant d’ailleurs devront respecter les normes d’hygiène canadiennes, au même titre que le bœuf canadien est reconnu pour sa qualité ailleurs dans le monde», mentionne Maxime Bernier.

Même si sa circonscription est composée de nombreux agriculteurs, ce dernier pense qu’il se devait d’être honnête avec ses principes.

Maxime Bernier désire que ce sujet soit débattu entre les membres du Parti conservateur afin que la politique de gestion de l’offre soit retirée du programme au prochain congrès en 2018.

S’il est élu chef du Parti conservateur et que les membres désirent conserver la gestion de l’offre, Maxime Bernier se ralliera à la majorité.