Médecin de famille | La situation en Nouvelle-Beauce et Robert-Cliche

SANTÉ. > Nous avons vérifié quelle était la situation réelle au cœur de deux services de santé de la région, soit le Centre médical de La Nouvelle-Beauce et la Coopérative de santé Robert-Cliche.

Au Centre médical de La Nouvelle-Beauce, à Sainte-Marie, la liste d’attente est passée, en trois ans, de 1500 à près de 4000. «Le départ à la retraite de cinq médecins en peu de temps ne nous a pas aidés», indique le président Réal Turgeon.

À cela s’ajoutent une augmentation substantielle de la population de la MRC et la difficulté de recruter des médecins. «Nous allons pouvoir alléger la liste avec l’arrivée de trois nouveaux médecins en juin et en septembre», précise M. Turgeon.

De plus, il reste la possibilité d’adjoindre un médecin qui ferait un retour en région. «C’est plus difficile de recruter un candidat, car il doit provenir de l’extérieur de la Chaudière-Appalaches. On ne pourrait pas, par exemple, en attirer un qui exerce présentement à Lévis ou dans Bellechasse».

M. Turgeon incite les personnes à la recherche d’un médecin de famille à s’inscrire sur le Guichet d’accès du ministère de la Santé et des Services sociaux. «Il est important de bien indiquer si vous avez des maladies chroniques ou des conditions particulières. Cela permet d’accélérer la demande. En général, le site fonctionne bien, mais il faut être patient.»

Le Centre médical de La Nouvelle-Beauce et ses cliniques satellites dénombre 23 médecins.

Coop Santé Robert-Cliche

La situation semble cependant un peu meilleure du côté de la Coopérative de santé Robert-Cliche. «Notre liste de patient orphelin n’est pas trop importante, ça va bien», indique Marie-Claude Vachon, directrice générale.

La Coopérative, qui regroupe les cliniques médicales de Saint-Joseph et de Beauceville, compte près de 12000 patients pris en charge. Il existe 940 patients orphelins qui n’ont pas de médecin de famille, mais qui peuvent tout de même consulter un médecin dans les périodes de sans rendez-vous.

« Nous y allons graduellement. Par exemple, un médecin nous a annoncé son désir de partir à la retraite l’an prochain. Alors, on s’assurer de répartir sa clientèle petit à petit auprès d’autres médecins pour amortir le tout», explique Mme Vachon.

La pandémie a quelque peu freiné la gestion des listes d’attente. «Nos plus jeunes médecins ont été réquisitionnés pour travailler à l’Hôpital de Saint-Georges, ce qui ne leur a pas permis d’être aussi présents pour leurs patients».

Mme Vachon souhaite, comme tout le monde, que la pandémie accordera un peu de répit pour permettre à tous de revenir au bureau et, ainsi, abaisser le nombre de patients