Mesures d’atténuation des inondations: Beauceville aura des estacades de sapins

Avec l’ingénieur Brian Morse du département de génie civil et de génie des eaux de l’Université Laval, la ville de Beauceville installera deux estacades de sapins dans la rivière Chaudière afin d’atténuer les inondations.

Le ministère de la Sécurité publique et l’équipe de M. Morse étaient à Beauceville, le 15 octobre dernier, afin d’annoncer à la population les mesures qui pourraient être réalisées dès cette année dans la rivière.

Pour l’instant, il n’est pas certain que les estacades puissent être installées avant le gel puisque le temps presse. Cependant, elles sont déjà commandées.

Les estacades sont un projet de recherche financé à 100 % par le ministère de la Sécurité publique. La ville a réussi à aller chercher ce financement, même si elle était prête à en acquitter le coût (300 000 $) en partie.

Huit à dix semaines

L’installation de ces estacades prend de huit à dix semaines, selon M. Morse. La ville en a déjà fait la commande afin d’être dans les délais. L’objectif de ces estacades est de former plus rapidement un couvert de glace afin d’éviter que le frasil s’accumule dans le lit de la rivière, ce qui diminue le risque d’inondation selon M. Morse.

Il y aura une estacade en amont des Rapides du Diable et une en aval, juste avant le centre-ville. Les estacades permettent également de freiner légèrement le train de glace qui arrive de Saint-Georges. Cela permettra aussi de donner un peu plus de temps aux résidents pour évacuer ainsi que de réduire légèrement les risques d’inondations.

Il se pourrait que les estacades ne puissent être installées dès cet automne, car des encrages doivent être installés sur des terrains privés et certains propriétaires sont contre. Cependant, le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, a indiqué qu’il était nécessaire de l’imposer à ces résidents pour le bien de la communauté. Les négociations dans ce dossier ne sont pas terminées.

À venir

D’autres mesures doivent également être faites, mais ce ne sera pas pour cette année, dont la gestion des barrages à Saint-Georges pour réduire la vitesse de l’eau pendant la semaine de formation des glaces à l’automne.

L’ingénieur aimerait que le barrage gonflable de Saint-Georges soit à sa pleine hauteur pendant cette semaine de formation des glaces. Une révision du décret pour ce barrage est donc nécessaire. De plus, M. Morse souhaite qu’il y ait une amélioration du système d’alerte précoce pour aviser les résidents.

Premier pas

Il s’agit d’un premier pas pour diminuer les risques d’inondation, estime le maire de Beauceville, François Veilleux. Ce dernier aimerait également avoir une entente avec la municipalité de Saint-Raymond, dans Portneuf, afin de louer des pelles mécaniques amphibies. La différence, c’est que Saint-Raymond n’a que 3 km de glace à casser, tandis qu’en Beauce, il y a 40 km de glace (jusqu’à Scott). Le dragage de la rivière a également été envisagé, mais ses coûts élevés réduisent les ardeurs des défenseurs de cette méthode. L’idée du barrage a elle aussi été étudiée, mais n’a pas été retenue en raison des coûts et des résultats mitigés.

Les citoyens présents ont, en majeure partie, peu apprécié la rencontre puisqu’aucun échéancier n’a été donné à la population pour la réduction des risques d’inondation. La population souhaiterait que le dossier chemine plus rapidement et que des mesures concrètes soient appliquées.