Militaire dans l’infanterie de père en fils

N.D.L.R. Le Régiment de la Chaudière célèbre son 150e anniversaire de fondation. Nous vous présentons aujourd’hui le deuxième d’une série de quatre portraits.

Âgé de seulement 19 ans, le Caporal Marc-André Lavoie a déjà vécu des expériences inoubliables comme réserviste au Régiment de la Chaudière.

Son père, Jeannot Lavoie, a été réserviste chez les Fusiliers du Saint-Laurent. Ce régiment d’infanterie possède des garnisons dans le Bas-Saint-Laurent.

«Ça m’a influencé à vivre un parcours militaire, si on ajoute mes quatre années dans les cadets (Escadron 2625 Saint-Georges)», précise-t-il.

C’est lors d’un cours d’histoire, comme élève à la Polyvalente de Saint-Georges, que Marc-André apprend l’existence du Régiment de la Chaudière. Il a joint les rangs de l’infanterie à 16 ans, après une visite du Caporal Franco Lachance à son domicile.

«C’était stressant de voir un caporal en uniforme chez nous. J’ai obtenu le consentement de mes parents. Mon père était fier que je suive ses traces», se souvient-il.

Dans le feu de l’action

En octobre 2018, Marc-André Lavoie a pris part à l’opération Arain Amphibie sur l’Île ronde à Beauceville. Alors du côté des alliés, le caporal georgien a joué «l’ennemi» trois mois plus tard, lors d’un exercice militaire au poste de Fort Pickett, en Virginie.

«J’ai toujours voulu être dans le feu de l’action. Dans l’infanterie, ça bouge beaucoup et on peut suivre différents cours», dit-il.

Marc-André Lavoie a représenté le Régiment de la Chaudière en juin 2019, aux commémorations du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie.

En juin 2019, le Caporal Lavoie (deuxième à droite) a pris part aux cérémonies commémoratives soulignant le 75e anniversaire du Débarquement en Normandie. (Photo Capitaine Élaine Jean/Régiment de la Chaudière)

«On m’a choisi pour joindre l’un des deux pelotons regroupant un total de 80 militaires, venant de partout au Canada. C’était impressionnant de défiler sur les lieux où se trouvaient des soldats du Régiment de la Chaudière, pendant la Deuxième Guerre mondiale», mentionne celui-ci.

Un an plus tôt, Marc-André Lavoie était attitré à l’Opération Cadence, sur la base militaire de Bagotville. Celle-ci avait été planifiée spécialement pour la tenue du sommet annuel du G7, dans la région de Charlevoix.

«Nous assurions la sécurité sur la base, où atterrissaient les avions des présidents. On fouillait tous les véhicules et passants avec un détecteur de métaux et des miroirs. Les pelotons étaient en rotation jour et nuit. C’était exigeant, mais je suis un gars organisé», indique Marc-André.

À temps plein ?

Du 28 février au 8 mars, Marc-André Lavoie participera à l’Opération Nanook. Il sera déployé à la base militaire de Rankin Inlet, au Nunavut, pour travailler au sein de simulations visant à défendre la souveraineté arctique du Canada.

«J’aimerais faire une vraie mission à l’étranger et peut-être joindre les Forces canadiennes à temps plein après mes études. J’ai le goût d’aider mon prochain. Comme militaire, je sens que je peux faire une réelle différence», conclut le Caporal Lavoie.