Des façons simples et accessibles de minimiser son impact environnemental, un geste à la fois

Élizabeth Poulin, âgée de 25 ans, s’intéresse au mouvement zéro déchet depuis quelques années déjà. Que ce soit en fabriquant ses cosmétiques, en achetant des aliments locaux et en vrac ou en limitant son utilisation de plastique à usage unique, cette dernière vise de plus en plus à réduire son impact environnemental.

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La Georgienne porte une attention particulière à l’environnement depuis sa plus tendre enfance, notamment en ramassant des déchets au sol aussitôt qu’elle en aperçoit. Elle a toujours aimé sensibiliser les gens autour d’elle à propos des actions quotidiennes qu’elle pose afin d’aider la planète.

Elle ramasse régulièrement les déchets au sol. (Photo: Élizabeth Poulin)

C’est d’ailleurs après avoir lu le livre de Béa Johnson racontant l’histoire d’une famille californienne de quatre personnes ayant réussi à limiter ses déchets à moins d’un kilogramme par année qu’elle a commencé à s’intéresser davantage à tout ce qui concerne ce mode de vie.

Une routine de ménage simplifiée

Plutôt que de remplir ses armoires avec beaucoup de produits ayant une seule fonction chacun, Élizabeth Poulin privilégie au contraire de posséder peu d’items qui lui serviront à accomplir l’ensemble de ses tâches ménagères.

En plus de faire son nettoyant maison avec du vinaigre, de l’eau et des huiles essentielles ou du savon de Castille, elle utilise du bicarbonate de soude à plusieurs fins, entre autres pour déboucher les tuyaux de ses éviers.

La Georgienne apporte toujours ses sacs réutilisables et ses plats lorsqu’elle se procure des aliments tels que du fromage, du pain ou encore des tomates.

«Pour la lessive, j’achète mon détergent sans produits chimiques en vrac et je me sers de balles de séchage en laine au lieu de l’assouplissant traditionnel. Elles enlèvent la statique des vêtements et permettent de réduire le temps de séchage», explique-t-elle.

Dans la catégorie des choses qu’elle n’utilise plus se trouvent les papiers essuie-tout, qu’elle remplace par des linges en tissu, et le nettoyant à vitres, qu’elle échange contre un chiffon en microfibre requérant uniquement de l’eau.

Faire soi-même et opter pour la durabilité

Le processus de réduction des déchets de la jeune femme de Saint-Georges passe aussi par la fabrication de divers items comme sa crème pour le corps, sa lotion tonique pour le visage et son baume à lèvres avec des ingrédients naturels tels que l’argile, la poudre d’avoine, l’huile de coco et le savon au charbon.

Cette dernière achète souvent sa nourriture en vrac. (Photo: Élizabeth Poulin).

Dans le but de prolonger la durée de vie des objets qu’elle possède, la Beauceronne choisit dorénavant tout ce qui entre chez elle avec soin.

«Je substitue le papier de cuisson, les mouchoirs, les serviettes de table jetables et les tampons démaquillants à usage unique par leurs articles réutilisables équivalents. J’opte même pour des brosses à dents en bambou et pour de la soie dentaire compostable afin de réduire mon impact environnemental», ajoute-t-elle.

Un mouvement accessible à tous

Selon elle, se familiariser au zéro déchet n’a pas besoin d’être compliqué. Parmi les suggestions les plus faciles à appliquer tous les jours, Élizabeth Poulin conseille par exemple d’acheter sa farine et son sucre en grande quantité et d’en partager avec sa famille et ses amis ou encore de prioriser les boîtes de pâtes en carton qui se recyclent plutôt que celles vendues dans des sacs.

Élizabeth Poulin lit plusieurs livres au sujet du le mode de vie zéro déchet.

«Il est également possible de cuisiner ses propres collations telles que des compotes et des boules d’énergie au lieu de se procurer des barres tendres emballées individuellement, de conserver ses retailles de légumes au congélateur pour ensuite concocter un bouillon avec celles-ci, d’encourager les producteurs locaux et de se procurer de la nourriture en vrac», souligne-t-elle.

Considérant que chaque petit geste compte, la principale intéressée souhaite enfin rappeler aux citoyens de la région qu’il vaut mieux être nombreux à adhérer au zéro déchet imparfaitement que d’être seulement quelques-uns à le faire parfaitement.

«Si je suis en mesure d’influencer une seule personne à changer ses habitudes de vie, ma mission sera accomplie», conclut-elle.