Négociations avec les enseignants: des augmentations salariales et des groupes plus petits demandés

Alors que les négociations ont commencé pour le renouvellement de la convention collective des enseignants qui vient à échéance le 31 mars 2020, ces derniers demandent des augmentations salariales importantes ainsi qu’une composition des classes différente et plus petite.

Selon le président du Syndicat des enseignants de la Chaudière, Dominic Loubier, le salaire n’est pas l’enjeu principal de la négociation, même si celui-ci compte pour beaucoup. Les enseignants demandent une majoration de 8 % pour l’ensemble d’entre eux afin de rattraper les autres provinces canadiennes.

Ils demandent également 2 $ de plus de l’heure pour 2019-2020 ainsi que 3 % par année pour les deux années subséquentes. «On veut ramener la profession à sa vraie valeur», fait savoir M. Loubier. Si l’on veut valoriser la profession d’enseignant comme le veut le gouvernement Legault, le salaire doit être augmenté en conséquence, ajoute le syndicaliste.

Composition de la classe

Les enseignants souhaitent également que le nombre d’élèves par classes soit revue à la baisse afin d’offrir des conditions propices aux apprentissages. C’est donc dire que pour les élèves de maternelle 4 ans, le maximum serait de 10 élèves plutôt que 17. En maternelle 5 ans, le ratio passerait de 19 à 14 et en première année, de 22 à 18.

Le point majeur dans cette négociation, souligne Dominic Loubier, c’est la composition des groupes puisqu’il y a de plus en plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) dans les classes régulières.

Afin de pouvoir bien répondre aux besoins de tous les élèves, les enseignants demandent une diminution de ratio dans les classes où plusieurs élèves ont des plans d’intervention.

Par exemple, si dans une classe, 40 % des élèves ont un plan d’intervention, le ratio devrait être diminué à 18 étudiants comparativement à 26. Des ratios de 20 et 22 élèves sont également demandés pour les classes ayant entre 20 % et 40 % de plan d’intervention.

«C’est une nouvelle façon de faire afin de répondre à ce problème majeur que vivent les enseignants», ajoute M. Loubier. D’ailleurs, les enseignants revendiquent pour avoir plus de groupes spéciaux pour les enfants pour qui c’est nécessaire.

Tâche allégée et précarité

Les enseignants affirment que leur tâche ne cesse de se complexifier et de s’alourdir. Les enseignants du primaire souhaitent que soit enlevée une heure dans de leur tâche éducative afin qu’elle puisse être utilisée dans les tâches de nature personnelle. Pour ce faire, les écoles devraient ajouter une spécialité. Ils demandent également de réduire le temps de surveillance d’une heure. Ces deux mesures leur permettraient de ramener moins de travail à la maison.

Comme 42 % des enseignants ont un statut précaire, la Fédération des syndicats de l’enseignement demande l’ajout de contrats à temps plein.