«Noël au chemin des Français» nous replonge dans l’histoire

Le conte théâtral et musical «Noël au chemin des Français», écrit et mis en scène par Harold Gilbert, a fait salle comble lors de la première représentation qui a eu lieu samedi soir dernier au Centre municipal de Saint-Aurélie.

@R:Les fous rires étaient nombreux durant le spectacle qui met en scène les conflits entre les habitants d’un village beauceron situé non loin de la frontière des États-Unis, qui pourrait fort bien être celui de Sainte-Aurélie, et ceux d’un rang de cette même paroisse. Une vingtaine de comédiens-chanteurs locaux, dont plusieurs enfants, se sont glissés dans la peau de différents personnages typiques de l’époque, tous aussi colorés les uns que les autres, pour permettre aux spectateurs de se plonger l’ambiance des Noëls d’antan. Le temps d’une scène, le public a même pu assister à une traditionnelle messe de minuit célébrée en latin.

L’histoire de «Noël au chemin des Français», qui se déroule vers les années 1920, met en avant-plan la querelle entre deux rivales, Alvina (Manon Racine) et Desneige (Valérie Poulin-Gonthier), qui souhaitent toutes deux conquérir le cœur de Josaphat (Patrick Maranda). Alvina, lassée d’attendre que l’homme de sa vie prenne une décision, le somme de choisir l’élue de son cœur avant les Fêtes. Au moment où il se prépare à partir travailler aux États-Unis, le bûcheron jure d’envoyer une lettre à celle qu’il aime, mais le précieux message tant attendu ne lui parviendra jamais. La magie de Noël, bien présente dans ce genre de conte, amène un revirement de situation qui fait en sorte que la fin soit heureuse.

Tout au long de la représentation, les moments comiques et ceux plus intenses se sont succédé pour permettre aux spectateurs de vivre différentes émotions. Ainsi, le public a éclaté de rire chaque fois que la maîtresse d’école reprenait les autres personnages sur leur façon de s’exprimer et s’est ému quand le vieux conteur (Paul-Émile Poirier) relatait ses histoires à faire verser quelques larmes. L’auditoire s’est même mis en colère quand un certain personnage a déchiré une lettre qui ne lui était pas destinée. Pour sa part, l’interprétation du Minuit chrétiens par le curé (Martin Paquet) n’a pu empêcher la foule d’applaudir malgré l’interdiction qui avait été faite avant le début du spectacle.