Noir Silence promet de la nostalgie en musique

FESTIVAL. Rencontrer les membres de Noir Silence, c’est comme rencontrer des vieux chums d’école : beaucoup de choses à se raconter et plusieurs autres à se souvenir. Il y a 30 ans, le groupe se formait au Cégep Beauce-Appalaches. Aujourd’hui, le quintette rentrera par la grande porte, à l’espace Carpe Diem, dans le cadre du Festival d’été de Saint-Georges.

L’Éclaireur Progrès a rencontré trois des cinq membres du groupe cet après-midi, alors qu’ils se préparaient pour le spectacle de ce soir. Ils veulent s’assurer que les festivaliers chantent et dansent sur leurs « hits », comme ils le disent si bien. Une chose est sure, il y aura de la nostalgie dans l’air.

« On retombera un peu dans la nostalgie pour les gens qui se rappellent les quatre petits baveux sur scène au Cégep Beauce-Appalaches, mais aussi de tout ce qui a suivi », se rappelle Jean-François Dubé. Noir Silence a chanté la Beauce à travers toute la francophonie et il a pris la place qui lui revenait dans l’industrie du spectacle et du showbiz québécois. Ils – Samuel Busque, Jean-François Dubé, Martin Roby, Michelle Lambert et Jean-François Bernatchez, qui est aussi le directeur général du Festival d’été de Saint-Georges et des Amants de la Scène – en sont très fiers.

« On a réalisé avec le temps la chance qu’on a de faire cela. On l’apprécie à mesure qu’on gagne un peu en sagesse, et on l’apprécie encore à sa juste valeur », raconte Martin Roby.

Un des spectacles qui a été significatif pour ce quintette a été lors du Festirame d’Alma.

« Le premier artiste professionnel qui nous a approchés et qui nous a encouragés à continuer a été Gaston Mandeville. Le jour où il est décédé, nous jouions à Alma. J’avais souligné son décès en chantant En attendant de partir. J’avais allumé un lighter et j’avais devant moi un plancher de lighters sous un ciel étoilé. Il s’est passé quelque chose ce soir-là que je n’oublierai pas », exprime M. Dubé.

« On parle beaucoup du spectacle à Alma, car ce soir-là, on a su qu’on voulait faire ça toute notre vie », ajoute Samuel Busque.

Les trois gars s’entendent pour dire que tant et aussi longtemps qu’ils auront la santé, ils monteront sur scène pour jouer et offrir ce qui les définit le mieux à travers leurs chansons et leur musique.

« Lorsque nous étions jeunes, nous étions la saveur du moment et un jour, on est devenu des has been, mais nous avons gardé la tête haute, on a continué à faire notre métier et aujourd’hui, nous sommes des vintages. À 50 ans, après 30 ans de métier, à chaque spectacle, nous prouvons que nous avons encore raison et avons toujours le droit d’être là », conclut Jean-François Dubé.