Nouveau contrat de travail doux-amer pour les enseignants

Après une seule action de grève, les enseignants du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE) et du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) ont signé leur nouvelle convention collective.

La nouvelle a été confirmée le mardi 18 mai par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT).

Cette proposition de règlement, venant du Conseil du trésor, a été acceptée à 74 % par les membres des 58 centres de services scolaire représentés au Québec, dont ceux du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC).

Son président, Dominic Loubier, est doux-amer face à ce nouveau contrat de travail d’une durée de trois ans, rétroactif au 1er avril 2020.

« Nous souhaitions un allégement des tâches et une meilleure composition des classes. Ces deux aspects ont été rejetés du revers de la main dans les négociations. Venant d’un gouvernement disant que l’éducation était sa priorité, il n’a pas été très généreux », dénonce-t-il.

Cependant, Dominic Loubier est heureux du réinvestissement de 40 M$ qui aidera les élèves en difficulté dans les écoles défavorisées. « Notre territoire est aussi touché par ce phénomène », rappelle ce dernier.

Le président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, Dominic Loubier.

La majoration salariale, accordée aux enseignants en début de carrière, sera de 8,2 %. « C’est un bon départ pour amener les jeunes vers l’enseignement et les garder dans la profession. Les autres échelons salariaux ont été bonifiés selon des pourcentages variables », précise M. Loubier.

Méthode à réutiliser

Le mercredi 14 avril, les enseignants avaient fait la grève de minuit à 9h30. À Saint-Georges, un convoi de 250 voitures a traversé la ville entre 7h30 et 8h30 sous escorte policière. Il y a eu aussi des convois de véhicules à Sainte-Marie et Lac-Etchemin, ainsi que du piquetage près des écoles de la CSSBE.

« C’était la première fois que nous utilisions cette méthode de grève. Nous voulions perturber l’administration scolaire, sans trop nuire aux parents qui vivaient des moments difficiles à cause de la pandémie. La réaction des parents et élèves a été très positive. Nous utiliserons sûrement cette méthode dans nos prochaines négociations », conclut Dominic Loubier.