«On va passer à travers cette année de rigueur» – Philippe Couillard

Bien que les manifestations et les avis de grève se multiplient à travers la province pour dénoncer l’austérité du gouvernement libéral, le premier ministre Philippe Couillard persiste à dire que le Québec se remettra de cette année de rigueur.

«Les gens savent pourquoi on le fait et savent que ce n’est pas facile. L’année laquelle nous sommes est une année de rigueur. Parfois, il faut resserrer les choses pour repartir de plus belle vers l’avant. Je veux dire aux employés de la fonction publique que je les respecte. Je souhaite avoir des ententes négociées avec eux et elles. Nous avons les outils ensemble pour réussir. Cette période de redressement budgétaire, dans laquelle nous sommes en train de compléter, va nous donner plus de marge de manœuvre pour investir à tous les niveaux», a assuré le premier ministre lors de son passage en Beauce le 1er octobre dernier.

Il a rappelé que les budgets en santé n’ont pas été coupés, mais que l’augmentation a été limitée. «Bien sûr la santé, c’est important. Quant à l’éducation, c’est l’avenir du Québec soit de nos enfants et de nos petits-enfants. Je suis très conscient que l’année est difficile, mais nous avons vécu pire, dit M. Couillard. Nous allons passer au travers.»

«Le message que j’envoie en est un de respect, celui du désir d’avoir une entente négociée et d’un message de la nécessité de faire le ménage dans nos finances publiques pour l’investir en éducation le plus vite possible», a enchaîné Philippe Couillard.

La démocratie n’est pas gratuite

Le premier ministre ignore si cette grogne démontrée avec véhémence dans les rues par les parents, le milieu de l’éducation et de la santé aura un impact sur les prochaines élections partielles qui seront déclenchées incessamment. Les circonscriptions de Beauce-Sud, de Fabre, de Saint-Henri-Sainte-Anne et de René-Lévesque sont sans représentant.

Trois d’entre elles sont dues aux départs de députés libéraux dont le plus récent est Robert Dutil en Beauce. Le déclenchement d’élections partielles engendrera des coûts de 2,4 M$ à la société québécoise. «C’est vrai, la démocratie n’est pas gratuite. L’autre alternative, soit de laisser ces régions sans député, est inacceptable», mentionne Philippe Couillard qui veut des gens en place le plus rapidement possible.