Ouragan Harvey: des impacts ressentis jusqu’en Beauce-Sud

L’ouragan Harvey ayant frappé de plein fouet la ville de Houston au Texas, pourrait avoir des répercussions sur un projet au lieu d’enfouissement technique de Saint-Côme-Linière de la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud (RICBS).

L’organisation a confié récemment aux Entreprises G.N.P. de Victoriaville le mandat de construire et de recouvrir des cellules d’enfouissements au coût de 3 822 918,75 $ à Saint-Côme-Linière. Cependant, la RICBS a appris le 30 août dernier que le fournisseur de membranes de l’entrepreneur, se trouvant à Houston, a dû appliquer son plan de mesures d’urgence avec le passage de l’ouragan Harvey au Texas. «On ne sait pas si cela affectera les délais de livraison des membranes nécessaires pour le projet et le prix de celles-ci. Dans le meilleur des mondes, on se croise les doigts que les travaux vont commencer à la mi-septembre», remarque Éric Maheux, directeur général de l’organisation.

Originalement, le projet en question devait s’amorcer prochainement pour se conclure au début du printemps. De plus, la Régie espérait que deux des quatre nouvelles cellules d’enfouissement soient complétées d’ici les Fêtes. Or, avec cette contrainte du fournisseur, on ignore si le lieu d’enfouissement technique pourra fonctionner normalement. La dernière cellule approche de sa fin de vie utile qui est d’environ trois ans. Elle est âgée de deux ans et demi. «À la limite extrême, les travaux peuvent attendre. En cas de catastrophe, on peut s’ajuster», avance M. Maheux.

Mentionnons que ces travaux auraient dû être exécutés en 2015. À ce moment, la municipalité hôtesse du lieu d’enfouissement, Saint-Côme-Linière, s’était opposée au règlement d’emprunt afin de renégocier un nouveau pacte de redevances avec la RICBS. «C’est un dossier qui s’est bien réglé avec Saint-Côme. Nous sommes contents que ce soit chose du passé», mentionne M. Maheux.

Une fois que l’entente de Saint-Côme acceptée, toutes les municipalités membres de la Régie ont endossé le nouveau règlement d’emprunt de 5,4 M$. Malgré les contraintes apportées par l’ouragan Harvey, M. Maheux se réjouit que la RICBS s’en tire au moins avec une facture sous les estimations initiales.

Bon pour plus de 10 ans

Depuis 30 ans, la Régie vise la réduction, le réemploi, le recyclage, la valorisation et à l’enfouissement des matières résiduelles. «Les démarches au niveau du recyclage et pour réduire l’enfouissement donnent des résultats. Dans dix ans, peut-être que les cellules d’enfouissement auront une durée de vie moyenne de plus de quatre ans», insiste le directeur général.

«Avec ces travaux, on calcule que nous serons bons pour les 10, 12 ou peut-être les 15 prochaines années», estime M. Maheux.

Cela est sans compter que la région devra trouver une façon de traiter les matières putrescibles puisque le gouvernement québécois veut bannir l’enfouissement de ces matières d’ici 2020. Les élus de Beauce-Sud se penchent vers une autre solution que le fameux bac brun implanté un peu partout au Québec, dont chez les voisins de la MRC du Granit.