Ouverture des commerces: les clients répondent à l’appel

 Les commerces ayant pignon sur rue ont pu rouvrir leurs portes à partir du 4 mai après avoir été fermés pendant plusieurs semaines.

Certains d’entre eux n’ont pas eu à attendre bien longtemps avant d’accueillir leurs premiers clients. C’est notamment le cas à la boutique Elle et Chic, sur la 1re Avenue à Saint-Georges. «Lundi, les gens attendaient à la porte», confie la propriétaire, Kelly Veilleux.

Bien que le nombre de clients ait ensuite chuté mardi, celle-ci espère un retour de sa clientèle avec l’arrivée du beau temps.

Une situation semblable s’est produite à la Librairie Sélect. «Je vois une belle affluence, semblable à ce que c’était avant», mentionne le libraire, Harold Gilbert.

Ce dernier croit que plus vite la reprise économique pourra se faire, mieux ce sera. «En même temps, nous marchons sur des œufs. Il peut arriver quelque chose qui ferait en sorte que nous retournions dans la même situation», nuance-t-il.

Du côté du Bon Marché Bernard, «les clients sont revenus», résume le copropriétaire, François Bernard. «Ils avaient des besoins qu’ils ne pouvaient pas combler, notamment au niveau des bottes de travail», élabore-t-il.

M. Bernard craint toutefois une récession au cours des prochains mois. «On se prépare en conséquence. Nous avons déjà lancé des promotions sur les articles de mode afin de diminuer nos stocks et de remplir nos coffres», indique-t-il.

Le copropriétaire du magasin Au Bon Marché Bernard, François Bernard, appréhende une crise économique dans les prochains mois.
Vente en ligne

La vente en ligne a permis à ces commerçants d’amoindrir les effets de la fermeture prolongée. La Librairie Sélect a notamment connu une hausse exponentielle de son nombre de ventes en ligne.

Mme Veilleux a pour sa part multiplié les apparitions sur les réseaux sociaux pour encourager les gens à acheter en ligne. «J’ai aussi organisé des concours. Par exemple, les personnes courraient la chance de gagner des certificats-cadeaux en achetant sur mon site Internet», mentionne-t-elle.

Le secteur événementiel

Pour ce qui est du secteur événementiel, la situation est plus difficile. Le 6 mai, Animation Nanou a annoncé sa vente de fermeture.

En raison de la pandémie de COVID-19, tous les contrats de l’entreprise ont dû être annulés. «Nous ne pouvons pas nous relever de cela», affirme la propriétaire Nanette Lessard.

Des aides gouvernementales existent, mais sous forme de prêts. «Il aurait fallu que je rame toute l’année en étant endettée et probablement que je ne m’en sortirais pas malgré tout», ajoute Mme Lessard, expliquant sa décision.

Pour elle, il est mieux de fermer maintenant et d’essayer de s’en sortir du mieux qu’elle peut plutôt que de crouler sous les dettes.

Animation Nanou existait depuis 28 ans et comptait sur quatre employés en plus d’une trentaine de sous-traitants.