Paul Busque vote pour l’implantation du registre des armes d’épaule

Député de Beauce-Sud, Paul Busque fait partie des 104 députés qui veulent la création d’un registre des armes d’épaule au Québec.

Seulement trois députés se sont opposés le 10 mai au vote de principe du projet de loi 64. Les libéraux avaient interdit le vote libre auprès de ses députés, tout comme le Parti québécois et Québec solidaire.

Avant l’adoption finale, chaque article sera étudié en commission parlementaire et des amendements seront ajoutés. Il n’est pas certain que la loi sera adoptée d’ici l’ajournement de la session en juin.

«Des consultations particulières ont eu lieu en mars et avril où nous avons entendu 25 groupes et reçu 32 mémoires. On voulait prendre le temps de peaufiner le projet de loi», mentionne Paul Busque.

Après avoir consulté ses concitoyens, il confirme que la majorité désirait l’implantation d’un registre. Paul Busque ajoute avoir conservé une écoute attentive auprès des opposants de ce même document.

«Les armes n’auront pas à être burinées. L’enregistrement des armes sera gratuit. Des gens nous disaient qu’ils devaient obtenir un permis auprès de la GRC ou la Sûreté du Québec, mais là, on tombe dans une réglementation fédérale», explique le député de Beauce-Sud.

Le coût pour créer le registre est estimé à 21M$. «On n’est pas à l’abri des dépassements de coûts, mais je fais confiance à Martin Coiteux (ministre de la Sécurité publique) qui a bien géré autrefois le Conseil du trésor», conclut Paul Busque.

Dés pipés

Rédacteur en chef du magazine Aventure Chasse & Pêche, André Veilleux avait organisé une manifestation contre la création d’un registre en avril à Saint-Georges qui a attiré une centaine de personnes.

«On savait que ça allait passer quand même. Les dés étaient pipés depuis longtemps. Les élus ne savaient pas de quoi ils parlaient entre autres pour le burinage qui aurait empêché la revente de nos armes», mentionne-t-il.

André Veilleux croit que ce registre sera une dépense inutile et qu’il y aura une explosion des coûts. Il pense que Québec aurait dû réinvestir en santé mentale pour éviter que des gens déséquilibrés se servent d’armes afin de blesser des gens.

«Comme psychologue, je vois des groupes comme ceux pour la prévention du suicide qui se font couper leurs subventions. Le gouvernement préfère gaspiller notre argent afin de créer un faux sentiment de sécurité», dit André Veilleux.