Pénurie de main-d’œuvre: il faut donner un coup de barre et proposer des solutions novatrices selon l’UMQ
AFFAIRES. Après la sortie des élus et des industriels de Chaudière-Appalaches mardi dernier, c’était au tour de six organisations, de réclamer au gouvernement du Québec des mesures fortes et efficaces pour répondre à la crise de la main-d’œuvre au Québec, vendredi.
Pour le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la Fédération des chambres de commerce de Québec (FCCQ), Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) et de l’Union des municipalités de Québec (UMQ), il y a cinq conditions de réussite pour que la crise s’amenuise.
Ils demandent de s’assurer que les gouvernements du Québec et du Canada s’entendent pour ramener les délais de traitement des demandes de résidence permanente à un niveau raisonnable. Ils souhaitent également que le gouvernement mise sur une stratégie de régionalisation de l’immigration, en collaboration avec les employeurs en région et les municipalités pour répondre aux besoins de main-d’œuvre, mais aussi d’accompagner les entreprises dans le recrutement et l’intégration de travailleurs étrangers temporaires.
Les six organisations souhaitent également que soit encouragé et accéléré le rapprochement des personnes éloignées du marché de l’emploi. Ils demandent aussi d’accentuer le soutien à la formation au sein des PME en offrant un meilleur accompagnement et une aide financière, tout en bonifiant l’offre de formation existante dans le but d’accélérer la requalification et le rehaussement des compétences des travailleurs. Il faut également miser sur les nouvelles technologies en facilitant l’accompagnement technique et les investissements dans les équipements de robotisation et d’automatisation.
» Malheureusement, la plus importante étape à franchir pour le gouvernement est de reconnaître la crise de la main-d’œuvre elle-même, ce qui n’est pas chose faite. Avec près de 220 000 postes vacants, les entrepreneurs et les régions sont au pied du mur et le statu quo n’est plus une solution « , affirme Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Selon le président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté, » le mini-budget présenté le 25 novembre est l’occasion de donner un coup de barre et de proposer des solutions novatrices en matière notamment de régionalisation de l’immigration, de formation professionnelle et de productivité. […] Les municipalités du Québec offrent leur collaboration au gouvernement du Québec pour relever le défi « .