Peupliers abattus: une question de sécurité

Les sept peupliers deltoïdes que l’on retrouvait en bordure de la 1re Avenue Ouest, entre les 37e et 39e Rues à Saint-Georges, ont été abattus vers la fin du mois de mars pour une raison de sécurité.

La direction de la ville de Saint-Georges indique qu’elle n’avait pas le choix de procéder à l’abattage de ces arbres mitoyens entre le terrain de la ville et celui appartenant à Quartier urbain. «Tout le monde en convient que c’était de beaux arbres, mais la sécurité, ça n’a pas de prix. On ne peut pas couper des arbres s’il n’y a pas un danger», mentionne le chef de division aux communications, Richard Poulin.

Une expertise légale sur la santé des arbres a été réalisée par Arbolab. Celle-ci indique que les peupliers arrivaient en fin de vie malgré leur bonne santé. «Les arbres avaient environ 80 ans alors qu’ils peuvent vivre jusqu’à une centaine d’années. Une fois en fin de vie, ils sont plus fragiles et peuvent représenter un risque pour la sécurité. Une branche aurait pu tomber ou bien l’un des arbres aurait pu s’écraser dans la rue et, dans le pire des cas, sur un passant ou une voiture», précise-t-il.

Un événement semblable s’était produit à Granby en juillet 2016. Un peuplier s’était écrasé sur un chapiteau, blessant une dizaine de personnes. Une poursuite totalisant 6 M$ a été déposée par les victimes contre la ville de Granby, le consultant Arboreco et leur assureur en responsabilité. Le procès devrait s’amorcer d’ici la fin de l’année selon un article de Radio-Canada, citant l’un des avocats impliqués.

«Quand nous avons acheté le terrain, des voisins sont venus nous voir pour nous dire que des branches tombaient fréquemment au sol. Nous nous sommes donc renseigné auprès d’un technicien forestier avant de demander une expertise avec la ville», explique un représentant du Quartier urbain qui a demandé à préserver l’anonymat.

Celui-ci assure cependant que le futur développement résidentiel conservera le plus d’arbres possible. «Environ 95 % de ceux présents sur le tourage du terrain, ce qui inclut la haie de cèdres, seront conservés. Nous ne couperons pas d’arbres si ce n’est pas nécessaire», ajoute-t-il.

Trois autres peupliers, qui se retrouvent sur le site, devront aussi être coupés en vue du développement.