Plus de 1500 km sur les Chemins de Compostelle
Marc-André Poulin-Corbin a parcouru un total de 1500 km en l’espace de deux mois sur les Chemins de Compostelle.
Le Beaucevillois de 24 ans a amorcé son parcours le 15 avril dans la commune du Puy-en-Velay, située à 135 km au sud-ouest de Lyon en France, et a atteint Saint-Jacques-de-Compostelle, dans la partie nord-ouest de l’Espagne, le 15 juin.
Plusieurs raisons ont poussé le jeune homme à réaliser ce défi. «Principalement, je souhaitais me retrouver moi-même. Je voulais prendre du temps pour moi et retrouver ma créativité pour mes projets. Aussi, le fait de marcher 1500 km représente un gros défi et j’adore ça. J’ai toujours aimé marcher», décrit celui qui parcourait en moyenne 25 km par jour.
Les différents paysages qu’il a pu contempler le long du parcours l’ont grandement marqué, en particulier lorsqu’il se trouvait dans des endroits surélevés. «Ce que j’ai préféré, c’est la montagne. […] Ce sont les moments les plus significatifs pour moi. C’est là que je me sentais le mieux, à regarder l’horizon. C’était vraiment beau», confie Marc-André.
Selon lui, le plus difficile se situe au niveau de la météo, que ce soit la pluie ou la chaleur. «Ça demande une bonne préparation mentale. Oui, il y a l’aspect physique qui entre en compte, mais je crois que c’est vraiment une question d’état d’esprit. Ce qui compte, c’est de se motiver à continuer tout le temps», estime-t-il.
Une route parsemée de rencontres
Marc-André a amorcé sa route au Puy-en-Velay, l’un des départs menant à la commune italienne les plus fréquentés. «J’ai rencontré un groupe de quatre jeunes de 21 à 31 ans avec qui j’ai parcouru pratiquement l’entièreté du Chemin de Compostelle. Nous avons vraiment partagé de bons moments ensemble», répond-il, alors qu’il se trouvait chez l’un d’eux à Nantes, quelques semaines après avoir complété son périple.
Le Beauceron a également fait la rencontre de nombreuses autres personnes. «Les rencontres les plus marquantes sont souvent les hôtes. Ils créent tout un mouvement autour, de façon à rendre le tout symbolique», explique-t-il.
Ce dernier a également été impressionné le nombre de personnes de différentes nationalités qu’il a croisées sur sa route. «J’ai rencontré des Japonais, des Chinois, des Brésiliens, des Allemands», énumère-t-il. «Certains d’entre eux ont marché plus de 2000 km au cours de leur voyage.»
À la base, les Chemins de Compostelle sont un pèlerinage de la religion chrétienne. Même si plusieurs personnes les parcourent par défi personnel, le côté religieux demeure présent, notamment dans certains lieux d’hébergement. «Quand nous allions dans des auberges plus religieuses, tout le monde préparait le repas ensemble. Après, la plupart du temps, nous faisions des chants», donne-t-il en exemple. «C’est un peu ça l’esprit du Chemin.»
«Je recommande cette expérience à tout le monde. Cela peut avoir beaucoup de positif. C’est sûr que ce n’est pas toujours merveilleux, mais au final, l’accomplissement en vaut largement le coup», conclut-il.
Marc-André demeurera en Europe au cours des prochains mois. Avant son départ, il s’est procuré un permis vacances-travail pour la France qui lui permet de rester et de travailler dans l’Hexagone pendant un an. Le document lui permet aussi de voyager et découvrir l’Europe.