Plus de poissons intoxiqués dans la rivière Chaudière

Le deuxième rapport du Comité expert sur la contamination résiduelle de la rivière Chaudière suite à la tragédie de Lac-Mégantic fait état d’une plus grande proportion de poissons affectés par d’anomalies.

Les principales anomalies observées sont l’érosion des nageoires et leur déformation. Le pourcentage de poissons atteints des valeurs aussi élevées que 35 et 47 % en 2014. Un taux de 5 % d’anomalies décelé chez les poissons est considéré comme contaminé par des substances toxiques selon le même rapport.

Cependant, le déversement de pétrole n’a toutefois pas eu d’effet important sur les teneurs en contaminants dans les poissons. Selon l’étude, ils peuvent être consommés en suivant les recommandations du Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce.

Selon le porte-parole du Ministère, Frédéric Fournier, des médias ont faussement véhiculé des photos de poissons ayant des tumeurs et des lésions qui se trouvaient dans le rapport à titre d’exemple seulement. Aucun de ces poissons provenaient de la rivière Chaudière.

Quant aux autres constats du deuxième rapport, on remarque que la contamination des sédiments de la rivière par les hydrocarbures pétroliers a diminué de façon marquée de 2013 à 2014, tant par son étendue que par les concentrations mesurées. Il reste toutefois des endroits, dans les 15 premiers kilomètres de la rivière et au Lac Mégantic, où les sédiments sont contaminés de façon préoccupante.

Pas d’inquiétude sur la consommation en eau

L’ingénieur en chef à la Ville de Saint-Georges, Alain Roy soutient que la qualité de l’eau prélevée près du barrage Sartigan depuis la réouverture de la prise municipale en septembre 2013 est de bonne qualité. M. Roy fait état que l’alimentation en eau potable est demeurée sécuritaire pendant cette période comme le stipule aussi les données de ce rapport.

«De toutes les analyses ministérielles réalisées en amont du barrage, seulement deux résultats ont été plus élevés que la normale. Le premier était relié à du relargage provenant d’une usine à Beauceville qui a été fermée depuis. L’autre événement est survenu à Notre-Dame-des-Pins et on ignore si c’est attribuable au déversement», commente M. Roy qui dit que la population n’a rien à craindre de boire l’eau du robinet.