Plus de sapins de Noël beaucerons exportés vers les États-Unis

Les trois importants producteurs de sapins de Noël de la Beauce ont su tirer leur épingle du jeu lors de la dernière saison. Chacun d’eux a pu accroître ses ventes vers les États-Unis alors que le taux de change demeure bas.

Deux de ses joueurs ont connu une forte progression en 2015. Les plantations Fortin-Mercier de Saint-Honoré disent avoir pu profiter du doux temps et de la faible devise canadienne pour accroître leurs exportations de près de 30 % cette année selon Martine Mercier copropriétaire de l’entreprise.

«Nous avons eu une très bonne saison. En raison du temps qui était extraordinaire, nous avons pu procéder à une rare coupe supplémentaire les 5 et 6 décembre. Il n’y avait pratiquement pas de neige au sol», souligne Mme Mercier.

La presque totalité des arbres de cette entreprise sont exportés aux États-Unis dans un rayon de huit heures de route de la Beauce. Mentionnons que les Plantations Fortin et Mercier n’ont pas recours à la main-d’œuvre étrangère.

Une croissance soutenue pour Plantations Nicholas

Fort de dizaines d’années d’expérience dans le milieu, Francis Gilbert affirme que sa jeune entreprise, les Plantations Nicholas de Saint-Clotilde, continue de prendre du galon sur le marché nord-américain. Il a doublé ses ventes cette année et vise une croissance supplémentaire de 40 % en 2016. «Le marché étatsunien, plus particulièrement l’état de New York, compte pour environ 80 % de nos profits», précise Francis Gilbert. L’autre partie des profits est du marché canadien.

Âgé de 37 ans, l’entrepreneur a démarré son entreprise seulement en 2013. Il s’était donné cinq ans pour qu’elle atteigne sa maturité et en raison de l’avancement de sa société, il croit pouvoir devancer ce stade d’une année.

Les Arbres joyeux maintiennent le cap

Pour le plus imposant marchand de sapins de Noël beauceron situé à Sainte-Clotilde, les Arbres Joyeux, le marché n’a toutefois pas repris sa vigueur d’antan selon son propriétaire, Rénald Gilbert. «La crise financière de 2008 a fait chuter les marchés. Cela ne s’est pas replacé. Le sapin de Noël demeure un produit de luxe», commente ce dernier. Il s’attend que la véritable reprise dans son secteur ne survienne pas avant 2018.

M. Gilbert note toutefois un changement de ses parts de marché de son entreprise. L’an dernier, 75 % de ses ventes étaient réalisées au Canada et seulement 25 % aux États-Unis. Cette année, ses parts de marchés étaient à peu près égales tant au Canada que chez les voisins du Sud.

À elle-seule, cette entreprise est responsable de l’exportation de près de 80 % de près de 375 000 sapins exportés par la Beauce annuellement.