Pokémon Go : un jeu rassembleur pour tous les âges
Ils étaient quelques dizaines, rassemblés récemment à la salle paroissiale de Saint-Georges pour discuter, se donner des trucs et jouer au jeu de l’heure, celui dont tout le monde parle, Pokémon Go.
Contrairement aux idées préconçues, des personnes de tous les âges ont adopté ce jeu, des enfants, des adolescents, des jeunes adultes et même des gens plus vieux. Dans le groupes, certains sont de vrais mordus des Pokémon depuis leur enfance alors que d’autres peinent à connaître tous les noms et se sont mis à jouer devant la popularité du jeu.
Ce qui est le plus incroyable, c’est que tous ces gens qui ne se connaissaient pas, il y a environ trois semaines, forment maintenant une communauté unie et respectueuse. Bien entendu, tous les joueurs de Pokémon Go ne s’affichent pas comme ces mordus. Pendant le passage de l’Éclaireur-Progrès, plusieurs ont préféré rester dans leur voiture et d’autres, ont continué leur marche.
Jouer en famille
Pour Marie-Claude Dion et son copain, Yann Wech, Pokémon Go se joue en famille. «Notre plus grande de neuf ans joue aussi avec nous. Ça nous fait beaucoup plus sortir de la maison», mentionne Mme Dion qui ne fait pourtant pas partie de la génération Pokémon. «C’est à cause de mon chum que je joue, il est un peu plus jeune, mais c’est l’engouement pour ça aussi qui m’a fait jouer», ajoute-t-elle.
Quant à Christian Michaud, il se qualifie comme étant «les yeux des enfants». «C’est pour la sécurité. Ils ne regardent pas quand ils traversent la rue alors je suis là pour m’assurer qu’ils ne se mettent pas en danger inutilement pour un jeu», indique-t-il. Il est aussi le taxi des enfants qui utilisent des applications comme Pokevision ou Pokewhere pour trouver des Pokémons rares un peu partout dans la ville. Il faut mentionner que M. Michaud était déjà un adepte des jeux de geocatching, une des raisons pour lesquelles il joue «un peu».
«Même mon grand-père a commencé à jouer. Il va marcher avec son chien et chasse des Pokémons. Il en avait entendu parler à la télévision. Maintenant, il sort plus», explique Nicolas Frenette, un autre adepte du jeu.
Le groupe Pokémon Go Beauce a maintenant un peu plus de 260 membres. Ceux-ci se rencontrent régulièrement pour mettre des leurres (lorsqu’un leurre est placé plus de Pokémons apparaissent à cet endroit), combattre dans les arènes et échanger. Plusieurs joueurs rencontrés se sont procurés des chargeurs de batterie supplémentaire ou se promènent avec une rallonge électrique.
Dehors
Une des facettes du jeu consiste à faire éclore des œufs de Pokémon. Pour ce faire, il faut marcher, car les œufs éclosent après deux, cinq ou dix kilomètres. «J’ai déjà marché plus de 103 kilomètres et j’ai 20 livres de perdues», s’exclame Pierre-Luc Jean, qui joue lui aussi avec sa conjointe. Il se désole toutefois des commentaires négatifs de ceux qui ne jouent pas. «Les gens ont tellement chialé de nous voir gamer dans notre sous-sol et là, ils chialent parce qu’on est tous dehors», ajoute-t-il.
Nicolas Frenette a quant à lui fait un aller-retour de Saint-Georges à Beauceville à la marche pour faire éclore des œufs et capturer de nouveaux Pokemons.
Le respect et le savoir-vivre demandés
Même si le créateur et les modérateurs de la page Facebook Pokémon Go demandent régulièrement aux gens de respecter les règles de savoir-vivre de base lorsqu’ils jouent, la Sûreté du Québec rappelle tout de même aux joueurs certaines choses puisque quelques plaintes ont été reçues.
Le sergent Mario Thiboutot de la Sûreté du Québec, poste de la MRC Beauce-Sartigan, demande aux joueurs de ne pas se rendre sur des terrains privés pour jouer.
M. Thiboutot a également indiqué que la Ville de Saint-Georges a déposé une plainte après que des joueurs aient utilisé les escaliers d’urgence et se soient promenés sur les balcons du Centre culture Marie-Fitzbach, ce qui est interdit.
Le policier demande aux joueurs de ne pas se trouver sur des terrains privés et de respecter les heures de fermeture des parcs.
Une minorité de joueurs
Selon Steeven Robert et Pierre-Luc Jean, rencontrés à un point de rencontre des joueurs, ceux qui ne respectent pas les propriétés privées ou les autres sont des minorités. Ceux-ci invitent même les joueurs à se ramasser et à déposer leurs déchets dans les poubelles.
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