Poste de police à Saint-Georges : Claude Morin est furieux

L’annulation pure et simple du projet de construction du nouveau poste de police de Saint-Georges par le ministère de la Sécurité publique en raison des coûts d’excavation et de préparation du terrain situé à côté de l’église l’Assomption, met le maire Claude Morin en rogne.

En raison de la pente du terrain, un mur de soutènement est nécessaire et les coûts de réalisation sont évalués à 2 M$. «C’est cinq postes de police qu’ils doivent construire en 2016-2017 et ils refusent parce que le nôtre coûterait plus cher que les autres», s’est exclamé un Claude Morin colérique.  «Saint-Georges c’est une vallée, ce n’est pas une plaine comme Saint-Hyacinthe», a ajouté le directeur général, Claude Poulin.

Pour pallier à ces inconvénients, conseil avait donc choisi, il y a quelques semaines, de laisser aller le terrain à moindre coût. Cela a été refusé. «On n’aménagera pas le terrain aux frais des citoyens de Saint-Georges et c’est pour ça qu’on leur a offert 1,6 M$, qui est le prix du <I>cost<I>», souligne le premier magistrat.

La Société québécoise des Infrastructures (SQI) savait à l’avance que ce type de travaux devrait être réalisé sur le terrain choisi. «Verbalement, quand ils nous ont contactés, ils ont dit que c’était parce que ça coûte trop cher. Dans la lettre, ça ne mentionne que l’annulation complète du projet», ajoute M. Morin.

La sécurité avant tout

«Oui je suis déçu. Pas parce qu’on n’a pas vendu le terrain, on va le garder, c’est tout. Mais ça va retarder la construction du poste de police d’au moins un an. Je pense qu’on mérite d’être protégés comme n’importe quel autre citoyen. Ce n’est pas un stade de baseball qu’on veut construire, c’est un poste de police qui offre un service de sécurité à nos citoyens. C’est ça qui me choque. On le voit ce qui se passe dans le monde de nos jours au niveau de la sécurité des citoyens», martèle le maire. Il se permet aussi une pointe envers le gouvernement du Québec puisqu’il pourrait investir dans la construction d’un nouveau stade de baseball majeur à Montréal, a-t-il appris dans les journaux ce matin.

«On est dans le même pays, on est dans la même province et on n’est pas capable de rien avoir. C’est fâchant parce qu’on pensait vraiment que ce dossier-là était clos», souligne Claude Morin, déçu.

Le député de Beauce-Sud ne s’est pas manifesté pour l’instant et le maire ne semble pas vouloir de ses nouvelles. Une certaine animosité est palpable, surtout qu’un des projets prioritaires de Saint-Georges prend une tangente négative.

La taille du terrain n’est pas en cause dans cette annulation de projet, malgré les rumeurs, confirme Claude Morin.