Prôner le privé plutôt que le public en approvisionnement en bois

La Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) et l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) s’invitent dans le débat entre le gouvernement et les compagnies forestières sur le prix du bois récolté dans les forêts publiques.

Ces organismes stipulent l’existence de plusieurs raisons pour accroître plutôt les approvisionnements en bois venant des forêts privées.

Selon eux, le bois des forêts privées est un produit clé en main. Les industriels n’ont qu’à spécifier leurs demandes aux associations de producteurs forestiers qui se chargeront de la logistique d’approvisionnement des usines.

L’APBB et la FPFQ rappellent aussi que le bois récolté en forêt privée provient principalement de coupes partielles dans les peuplements forestiers ou de petites coupes totales de moins de quatre hectares. Ce fait limite l’impact visuel des opérations forestières.

De plus, ce même bois répond davantage aux spécifications des usines.  Chaque billot génère ainsi un meilleur revenu lorsqu’on le compare aux billots des forêts publiques.

Sur le plan environnemental, les forêts privées se trouvent plus près des usines. La distance moyenne de transport est raccourcie, ce qui réduit la pollution liée au camionnage du bois vers les usines.

L’APBB et la FPFQ soutiennent également que 18 % du territoire forestier privé est certifié selon la norme FSC. Au final, le prix du bois en forêt privée serait similaire à celui du prix du bois en forêt publique et même moins élevé lorsque tous les coûts sont considérés.

Rapports et analyses

Selon Pierre-Maurice Gagnon, président de la FPFQ, ces arguments sont occultés dans les rapports et analyses comparant le prix du bois et ayant  diverses provenances.

«Le gouvernement tarde à mettre en œuvre plusieurs propositions détaillées sur le bureau de son ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs. Ces mesures visent notamment à améliorer le traitement fiscal du revenu forestier, maintenir les budgets des programmes d’aide à la mise en valeur des forêts privées, favoriser l’accès aux marchés, ainsi qu’à simplifier la réglementation environnementale», précise M. Gagnon.