Québec solidaire souhaite le maintien de la gestion de l’offre

Autant le porte-parole de Québec solidaire en Chaudière-Appalaches, Nicolas Quédiniac, que celle qui était candidate dans Beauce-Sud aux dernières élections partielles, Diane Vincent, considèrent que les propositions de Maxime Bernier menacent la survie des producteurs agricoles Beaucerons.

Selon Nicolas Quédiniac, la course à la chefferie du parti conservateur du Canada permet de prendre conscience de la vision libertarienne de Maxime Bernier. «Enfin, il est possible de comprendre ce qui se cache derrière les deux mots répétés durant toutes ces années, liberté et responsabilité. La libéralisation des marchés met à mal les mécanismes de redistribution de la richesse et de protection de nos terres. Drôle de responsabilité, qui selon Maxime Bernier, la compensation de la valeur des quotas coûterait entre 18 et 28 G$ aux consommateurs et aux citoyens du Canada. Quand vient le temps de gérer pour les conservateurs, l’État a les poches profondes pour payer certaines choses», souligne pour sa part Diane Vincent.

Elle constate aussi que l’unification des marchés engendrés par la multiplication des traités de libre échange menace la prospérité, et même la survie des producteurs agricoles de la Beauce. «Le mécontentement des producteurs laitiers de la Beauce est justifié, au vu de la conversion des fermes familiales en entités dans une structure corporative internationale. Nos producteurs locaux seront en compétition avec ceux des États-Unis et cela pourrait aboutir à une prise de contrôle par des intérêts étrangers de nos ressources», explique Mme Vincent.

Quant au porte-parole de Québec solidaire de Lévis, Yv Bonnier Viger, il estime que le «maintien délibéré d’une industrie soutenue collectivement, même si elle est déficitaire face au marché mondial, est louable pour maintenir l’expertise et une capacité minimale de production sur nos terres dans notre province».