Renaud Dutil de Saint-Georges était un commissaire exemplaire

La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) a rendu un hommage posthume au commissaire Renaud Dutil natif de Saint-Georges. La salle de conférence de l’édifice Guy-Favreau de Montréal porte désormais son nom suite à une cérémonie empreinte d’émotions pour la famille qui s’est déroulée le 7 avril dernier.

«Nous savions que notre père était tout un monsieur, mais les hommages sur sa rigueur intellectuelle, sa droiture, son intégrité, sa capacité de travail, son jugement, sa créativité, son expertise en droit, son respect pour toutes personnes et ses grandes qualités humaines, nous ont encore rendu plus fiers de lui», partage l’un des trois enfants de M. Dutil, Marie-Ève.

Un exemple à suivre

Avocat de profession, Renaud Dutil a œuvré dans le secteur privé en Beauce et comme substitut du procureur général du Canada dans certains secteurs du droit criminel et pénal. Il a rempli les fonctions de commissaire à la CLCC pendant plus de 25 ans, et ce, jusqu’à son décès en novembre dernier.

«En désignant la salle de conférence des commissaires à son nom, c’est la marque d’appréciation que nous voulions laisser à la famille Dutil et à la mémoire de Renaud qui nous a marqués», estime Jacques Bouchard, vice-président de la CLCC.

Ce dernier a côtoyé le fier Beauceron pendant les six dernières années de sa vie. «J’ai apprécié sa collégialité. Il a laissé ses traces à la Commission. C’était un bon juriste avec un excellent sens de l’analyse. Tous les employés gardent un souvenir indélébile de son professionnalisme et de l’homme. Il a su injecter un souffle de collégialité à travers l’organisation et une solidarité qu’on ne voit pas souvent dans la fonction publique. Le tout était basé sur le respect et des valeurs intrinsèques comme l’altruisme. Il était un exemple, puis il a emmené l’organisation à des niveaux d’excellence qui persistent aujourd’hui», souligne-t-il.

Respecté par ses pairs, M. Dutil était un commissaire émérite qui se serait prononcé sur près de 15 000 décisions au cours de sa carrière. Plusieurs écrits des manuels de formation portent sa signature. Il agissait aussi à titre de mentor auprès des commissaires moins expérimentés. M. Bouchard regrette que la Commission n’ait pu renouveler le mandat de M. Dutil avant sa mort. «La famille était importante pour lui et la Commission était sa deuxième famille», conclut son ex-collègue.