Réouverture du barrage Sartigan en novembre selon le ministère

TRAVAUX. Les travaux menés au barrage Sartigan à Saint-Georges devraient se terminer d’ici la fin du mois d’octobre tandis que la voie de circulation sur l’infrastructure devrait être de nouveau accessible aux automobilistes à la mi-novembre.

Ces informations proviennent du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), qui a autorisé le journal à visiter le chantier, dont le coût est de 6 M$.

L’entrepreneur Cimota était chargé du projet. Celui-ci consistait à réparer le béton aux endroits où il était le plus dégradé. Cela inclut les déversoirs, les piliers et la dalle du pont qui sert à la voie de circulation. « Ils démolissent le béton qui est fissuré, puis fixent des armatures à même les déversoirs avant de bétonner », précise l’ingénieure chargée de projet du MELCC, Grazia Toma, lors de la visite. 

Il fallait donc mettre en place des batardeaux en aval de la structure pour permettre aux travailleurs d’atteindre les sections au pied du barrage. Pour faciliter leur installation, une nouvelle dalle pouvant accueillir une grue a été construite. Cet ajout favorisera aussi les travaux d’entretien des vannes au centre du barrage.

Cimota a dû relever certaines contraintes pour mener à bien son contrat. L’infrastructure étant un barrage au fil de l’eau, il fallait qu’elle soit évacuée rapidement. « Le changement des débits et de niveaux rapides après une pluie ou à la fonte des glaces sont des défis majeurs en chantier », souligne-t-on du côté du ministère.

En date du 2 septembre, il restait à compléter les réparations de trois des 11 déversoirs et des piliers afférents, de même que de réparer la dalle du pont et son asphaltage.

Rappelons que les travaux ont commencé en février 2021. Depuis ce moment, la voie de circulation a été fermée, à l’exception de quelques périodes intermittentes, notamment durant la période crue des eaux au printemps.

Historique du barrage

Le barrage a été construit en 1967. Plusieurs travaux qualifiés de majeurs par le ministère ont été menés depuis sa construction. En 1989, des modifications ont été apportées aux piliers pour qu’ils soient en mesure de supporter une route. En 1995 et 1996, des travaux de réparation de béton ont été faits au niveau des déversoirs et des piliers du côté aval du barrage. Ces travaux ont atteint leur fin de vie et font partie des travaux actuels. D’autres travaux effectués entre 2010 et 2013 ont permis d’augmenter sa capacité d’évacuation grâce à l’ajout de trois nouvelles vannes.

En terminant, le MELCC a prévu une seconde phase qui aura lieu au cours des prochaines années. Il est notamment prévu de faire la réfection des deux vannes situées au milieu du barrage et du bâtiment qui les surplombe.

« Un barrage est une structure grandement sollicitée par diverses contraintes comme l’eau, la glace, les débris, les véhicules, les écarts de température, etc. Il nécessite un entretien soutenu pour garantir son bon fonctionnement », conclut le ministère de l’Environnement.