Résidences privées pour aînés: difficultés de locations accrues en Chaudière-Appalaches

SANTÉ. Plusieurs résidences privées pour aînés de la région connaissent des difficultés de location et l’image de la qualité de vie dans ces établissements est assombrie en raison des impacts de la pandémie de -COVID-19 et des mesures sanitaires.

Plusieurs domiciles privés pour aînés en Chaudière-Appalaches, dont l’Oasis Saint-Damien et la Résidence 4 Saisons à Saint-Prosper, ont vu le nombre de chambres libres augmenter. Par exemple, celle de Saint-Damien a seulement 60 de ses 75 chambres qui sont occupées.

Dans les habitations de plus grandes envergures, comme celles du Belvédère du Lac à Lac-Etchemin et Le Saint-Guillaume à Saint-Georges, le nombre de chambres libres est encore faible. La directrice du Belvédère du Lac, Marie-Hélène Lepage, affirme que 98 % des 123 appartements sont actuellement occupés. Toutefois, c’est la liste d’attente ainsi que le nombre d’appels qui est désormais beaucoup plus bas.

« On est dans un cycle naturel, mais durant la pandémie, nous n’avions pas la possibilité d’accueillir des visiteurs pour faire de la location. Notre liste d’attente est présentement presque vide », admet Mme Lepage.

Isolement et les contraintes

Pour la majorité des lieux questionnés, les principaux enjeux négatifs entendus par les futurs locataires sont l’isolement et le fait de devoir respecter plusieurs contraintes sanitaires. « De notre côté, ce qui a été le plus dur chez nos résidents a été l’isolement et le port du masque obligatoire dans les aires communes. Avec certains problèmes de santé, c’est loin d’être évident pour eux », se désole Guylaine Gagnon, propriétaire de la Résidence 4 Saisons.

Durant la pandémie, les personnes aînées ont pendant plusieurs mois dû vivre sans pouvoir voir leurs familles, mais aussi les autres résidents, alors qu’elles devaient vivre à presque temps plein dans leur chambre, autant pour se divertir que pour manger. « Je ne veux pas vendre du rêve. Présentement, la vie dans la résidence est presque normale, mais nous ne savons pas ce qui nous attend dans les prochains mois », soutient Marc-André Poulin, copropriétaire de la résidence Le Saint-Guillaume.

Contrer l’isolement

Pour contrer cet effet de solitude, les différentes demeures ont organisé plusieurs activités dans le respect des consignes sanitaires émises par la Santé publique. « Plusieurs activités ont été organisées pour le divertissement de tous. Des 5 à 7 dans les corridors, des bingos à la télévision et même des activités cognitives pour garder nos résidents actifs », mentionne Marie-Hélène Lepage.

De son côté, L’Oasis de Saint-Damien a rendu disponibles pour ses résidents des ordinateurs et des tablettes pour leur permettre de discuter avec la famille et les amis. Toutes les directions questionnées ont indiqué que les employés ont eu un rôle d’envergure pour contrer cet isolement, alors qu’ils se sont rendus disponibles et présents pour les personnes aînées lorsque les résidences étaient fermées au public.

« Je ne comprends pas cette peur d’isolement. En résidence, les aînées ont la chance de faire des activités encadrées qu’ils ne peuvent pas faire aujourd’hui, en raison de la COVID-19 », conclut Marie-Hélène Lepage.