Restaurants et épiceries se creusent la tête pour recruter des employés

Au Québec, des propriétaires de restaurants et d’épiceries jonglent souvent avec les horaires à cause d’un manque de main-d’œuvre. En Beauce, le problème est plus criant à cause des manufactures recherchant aussi des employés.

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Ces entreprises effectuent des opérations de charme afin d’attirer des journaliers et spécialistes venant parfois de l’extérieur de la région. Les restaurants et épiceries n’ont pas toujours les mêmes moyens techniques et financiers afin de trouver du personnel.

«Ce qui nous aide, c’est que nous offrons plusieurs avantages sociaux, comme les assurances collectives et un REER. Nous sommes flexibles sur les horaires et chaque poste propose des défis différents. Si un employé veut monter dans l’entreprise, c’est toujours possible», précise Chantale Ross, propriétaire des trois restaurants McDonald’s à Saint-Georges.

Plus de 120 personnes travaillent dans ces franchises, dont plusieurs employés de longue date. «J’ai une assistante-gérante et une gérante qui sont là depuis 25 et 28 ans. Nous n’avons pas réduit nos heures d’ouverture, même si c’est plus dur de trouver des employés pour le quart de nuit», mentionne Chantale Ross.

Chaque automne, McDonald’s tient une importante période de recrutement pour des postes à temps partiel ou temps plein. «C’est surtout parce qu’on perd des étudiants qui vont à l’école en dehors de la Beauce. Nous encourageons les retraités à venir postuler», rappelle Mme Ross.

Service à la clientèle

Le secteur de l’alimentation est encore plus sous pression avec la multiplication des épiceries. Le service à la clientèle reste l’aspect principal pour attirer la main-d’œuvre.

«Il y a de grosses différences entre une shop et une épicerie. Des gens ont besoin de contacts humains au lieu de contrôler des machines. C’est vraiment notre atout principal», conçoit Anne-Marie Rodrigue, copropriétaire d’IGA Rodrigue et filles et IGA familles Rodrigue et Groleau.

Comme toutes les épiceries sont ouvertes de 8h à 22h, pas question de diminuer les heures d’accessibilité dans ces deux succursales employant 225 personnes.

«On apprend à gérer les horaires selon les booms de clientèle. C’est sûr qu’il y aura moins d’employés sur le plancher le matin contrairement à la fin de l’après-midi», précise Mme Rodrigue.

Certains citoyens croient que les avantages sociaux n’existent pas dans ce type d’entreprise, mais ce n’est pas le cas. «Nous offrons des assurances collectives et des emplois polyvalents», ajoute Anne-Marie Rodrigue.

Elle ne croit pas toutefois que le nombre d’employés en épicerie sera en croissance à moyen terme. «On devra peut-être investir davantage dans l’automatisation. Trouver de bons employés est un défi constant», dit-elle.