Richard Lehoux | Le temps d’une petite pause avant de reprendre le collier

POLITIQUE. >Le député fédéral de Beauce, Richard Lehoux, a fait le point sur sa nouvelle carrière à la Chambre des communes d’Ottawa.

Nous avons rencontré M. Lehoux juste avant le congé des Fêtes, une pause qui lui sera bénéfique pour reposer sa voix qui avait des défaillances au cours des jours précédents. «On le sait, j’aime discuter avec les gens, de mon comté ou d’ailleurs, alors parfois, la voix vient à manquer. Mais je suis très heureux dans mon nouveau rôle», confie-t-il.

Petit à petit, le député de Beauce trouve ses marques pour repartir en grande lors de la rentrée de la fin janvier. À son arrivée à Ottawa, tout comme la quarantaine de nouveaux députés, il a reçu une formation de base du personnel de la Chambre des communes. Il a appris les rudiments de la vie parlementaire fédérale, bien différente de ce qu’il a connu comme maire, préfet ou président de la Fédération québécoise des municipalités.

«C’est une plus grosse machine. Il faut apprendre par exemple, en chambre, à toujours parler au président et ne pas s’adresser directement à un élu, sinon on se fait réprimander».

M. Lehoux a l’habitude de porter l’épinglette du drapeau de la Beauce et quand il répond qu’il est le nouveau député de cette circonscription, on lui dit : «Ah! C’est vous qui…»

Il a ensuite reçu l’insigne honneur de poser la toute première question de son parti lors de la Période des questions. «C’était très impressionnant, d’autant plus que je suis assis pas très loin des banquettes du gouvernement». D’ailleurs, en l’écoutant, on remarque facilement un trémolo de nervosité dans la voix, qui était toujours fonctionnelle à ce moment-là.

À savoir s’il n’avait pas eu envie de faire comme Jacques Gourde et de terminer sur une grande envolée, M. Lehoux a souri : «Je vais laisser au député de Lévis-Lotbinière cette façon de faire qui est sa marque de commerce».

Organisation

M. Lehoux profitera de la pause des Fêtes pour compléter son équipe, trouver de nouveaux locaux de circonscription, installer son bureau à Ottawa et dénicher un appartement dans la capitale nationale.

«Nous avons signé un bail pour le bureau de Saint-Georges. Quant à Sainte-Marie, nous avons trouvé l’endroit, il ne reste que l’approbation de la Chambre des communes». En effet, c’est la Chambre qui a le dernier mot puisqu’elle veillera ensuite à fournir l’ameublement et à ordonner les travaux de branchement aux différents réseaux.

«Normalement, nous devrions être complètement fonctionnels vers la mi-janvier».

Les dossiers chauds

A son retour en chambre, Richard Lehoux  s’attaquera aux dossiers que lui ont parlé les Beaucerons tout au long de la campagne, dont celui de la pénurie de main-d’œuvre.

«Il faut simplifier les procédures d’immigration pour accélérer la cadence, indique-t-il. On ne peut pas passer à côté. Bien sûr, on ne doit pas accepter n’importe qui, mais il y a probablement moyen d’aider nos entreprises à trouver rapidement de nouveaux employés».

Un autre dossier sur lequel il va pousser, c’est celui de l’amélioration du réseau cellulaire et d’Internet haute vitesse en dehors des grands centres. «Le gouvernement Trudeau s’est donné 2030 comme objectif, c’est beaucoup trop loin. Notre population et nos entreprises doivent bénéficier de ces services essentiels, peu importe où ils se trouvent».

Finalement, par la force des choses, le secteur agricole restera dans la mire du député de Beauce. «L’agriculture demeure un moteur économique important au Canada».

Un nouveau chef

Le Parti conservateur du Canada se retrouve sans chef depuis la démission d’Andrew Scheer. «C’est sûr que bien des questions ont été soulevées après notre défaite électorale, mais la décision lui appartenait. Comme je l’ai déjà dit, M. Scheer m’a beaucoup aidé à partir du moment où j’ai été élu candidat du parti. Il est même venu en personne à mon investiture», a indiqué M. Lehoux.

Il a ajouté que la politique est parfois cruelle pour un candidat et sa famille. «Derrière un politicien, il y a toujours un être humain qui se retrouve, parfois, avec des décisions difficiles à prendre et à assumer».

Pour M. Lehoux, le nouveau chef devra bien cerner les besoins du Québec et du Canada. «Il faudra absolument qu’il soit bilingue pour que le message passe bien au Québec», conclut-il.