Route Lachance : bienvenue «aux pays d’en haut»

L’inaction de la municipalité de Saint-René pour corriger l’état pitoyable la route Lachance a provoqué l’ire des citoyens du secteur. L’un d’eux a même posé des affiches inscrites les «Pays d’en haut» et «La route des chevaux» pour se moquer de l’administration municipale.

L’inaction de la municipalité de Saint-René pour corriger l’état pitoyable la route Lachance a provoqué l’ire des citoyens du secteur. L’un d’eux a même posé des affiches inscrites les «Pays d’en haut» et «La route des chevaux» pour se moquer de l’administration municipale.

Vaseuse et trouée comme du gruyère pendant près de trois semaines, la route Lachance a eu besoin d’un premier traitement-choc de la localité soit un épandage de grosses pierres le 1er mai. Un rechargement de gravier devait suivre rapidement, mais les citoyens ont dû attendre 17 jours, souligne Gaétan Bizier. «J’ai fait ses pancartes parce qu’ils ont dit que cette route avait été faite pour des chevaux à l’époque… C’est plate, mais, quand il est temps de payer nos taxes, c’est différent. Plus on parle, plus on se fait rire de nous autres. En plus, ils l’ont mal fait», critique M. Bizier qui a œuvré une dizaine d’années comme inspecteur et opérateur pour l’ancienne localité d’Aubert-Gallion.

Un voisin du rang 6, Claude Giguère, déplore que la municipalité n’ait pas fait de son mieux pour rendre praticable la route Lachance en déversant du gravier plus tôt. Cela a forcé certains résidents de faire un détour par le rang 6 qui lui aussi était un état pitoyable «Nos voitures frottaient par terre par endroits dans le rang 6», souligne-t-il.

Même l’employée des Postes Canada n’a pu livrer son courrier ponctuellement aux citoyens de peur de briser son véhicule dans la route Lachance et par manque de temps occasionné par le détour. Selon M. Giguère, lors d’une traversée elle a dû immobiliser son véhicule pour tasser les immenses roches qui auraient pu lui causer une crevaison.

Yvan Bilodeau a eu moins de chance. «C’était vraiment affreux. J’ai eu un pneu fendu», déplore celui qui vient d’acheter une maison face à la route.

La municipalité comprend

Le directeur de la municipalité de 752 résidants, Michel Gilbert, dit comprendre les frustrations des citoyens. Il souligne que les journées pluvieuses et le dégel ont compliqué la situation. L’excavation aurait été la meilleure solution, mais la plus coûteuse, d’après lui. Elle aurait excédé le budget annuel de l’entretien de la trentaine de kilomètres de chemins qui de 302 000 $.

Il a confiance que les récentes interventions corrigeront la situation. «On devrait avoir une route bonne pour des années», pense maintenant M. Gilbert.