Trop de roulottes autour du ­lac des ­Abénaquis ?

MUNICIPAL.  Le 27 août, ­Réjean ­Fortin, propriétaire d’une résidence autour du lac ­des Abénaquis à ­Sainte-Aurélie, a déposé une demande aux membres du conseil municipal. Dans cette requête, l’Aurélien a réclamé de modifier un règlement concernant la présence de roulottes autour du lac.

Le problème majeur mentionné par ­Réjean ­Fortin concerne la présence élevée de roulottes autour du lac et sur un seul terrain. Dans les dernières années, M. Fortin a observé que plusieurs acheteurs ne se construisent plus, mais ne font qu’installer une ou deux roulottes sur un terrain vacant, ce qui est permis par le règlement municipal.

Toutefois, ce qui n’est pas autorisé, c’est que certains propriétaires, lors des fins de semaine estivales, invitent des campeurs sur leur terrain et dépassent le nombre maximal de roulottes permises. « ­Durant la semaine de la construction, plusieurs terrains ont accueilli plus de trois roulottes. Certains ont même reçu jusqu’à huit motorisés », précise M. Fortin.

Le 3 août, M. Fortin et 16 autres citoyens de ­Sainte-Aurélie se sont présentés au conseil municipal. Malgré une entente de faire respecter le règlement, le problème était toujours présent quelques semaines après la rencontre.

Craintes pour l’environnement

Pour le plaignant, les installations sont également peu conformes et ne sont pas respectueuses de l’environnement. « ­Comment ­veux-tu que quatre roulottes avec seulement deux branchements soient respectueuses de l’environnement ? ­Il y a assurément des pertes et il ne faudrait pas que ça se retrouve dans le lac », ­déplore-t-il. S’il n’a pas vu de déversements d’eaux usées, il craint que cela ne finisse par arriver et que la qualité de l’eau du lac en soit affectée.

Les installations de nombreuses roulottes sont aussi peu accueillantes pour les futurs acheteurs, ajoute le propriétaire. Il croit même que cette réalité pourrait faire descendre la valeur de sa propriété à long terme, alors que plusieurs installations sont semblables à des sites temporaires de camping.

« ­Afin de favoriser l’accroissement des résidents et des résidences, [nous demandons] qu’un délai maximal en temps, exemple deux ans, soit instauré afin de construire un bâtiment sur un terrain vacant », ­est-il possible de lire dans la demande.

Position de la municipalité

­René ­Allen, maire de ­Sainte-Aurélie, affirme que la municipalité prend la demande au sérieux et qu’il allait tout faire pour assurer le respect des règlements concernant les roulottes autour du lac. « ­Les récalcitrants ont été avertis. Certains sont même devant la cour pour ­non-respect des règlements municipaux et des bandes riveraines autour du lac », ­affirme-t-il.

M. Allen ajoute que le surplus de roulottes sur certains terrains s’explique par le fait qu’il y avait beaucoup de touristes dans la région due à la fermeture des frontières lors de la semaine de la construction. Il a aussi fait remarquer que le ­non-respect des règlements énoncés par ­Réjean ­Fortin s’est déroulé lors de deux événements majeurs dans la région, ceux du ­Triathlon ­Abénaquis et de la ­Nuit des lucioles.

Concernant la construction autour du lac, M. Allen constate qu’il n’y a pas eu autant de constructions à ­Sainte-Aurélie cette année que dans le passé. « ­Annuellement, nous avons d’une à trois nouvelles constructions à ­Sainte-Aurélie. Cette année, malgré le manque de matériaux durant la ­COVID-19, 13 nouvelles résidentes ont été bâties. Autour du lac, il y a eu environ 16 constructions entre 2015 et 2020 », précise ­René ­Allen.

Une rencontre est prévue entre le maire et M. Fortin dans les prochains jours. Les citoyens souhaitent également se rendre à la prochaine séance du conseil municipal le 7 septembre.