Saint-Georges accepte de vendre un terrain au coût de 2 M$

Le 8 février dernier, le conseil municipal de la Ville de Saint-Georges a accepté l’offre d’achat d’un terrain contigu à l’église l’Assomption qui accueillera le futur poste de la Sûreté du Québec de la MRC Beauce-Sartigan. La Société québécoise des infrastructures (SQI) l’a acquise au coût de 2 M$.

La Ville n’avait pas participé à l’avis d’intention publié par la SQI et n’avait pas l’intérêt de vendre ce terrain. Toutefois, la Société a fait une première offre à la Ville au coût de 1,6 M$ le 15 janvier puisque les terrains recommandés par le secteur privé ne correspondaient pas aux exigences de la Sûreté du Québec d’après le maire Claude Morin.

L’offre de la SQI a été rejetée unilatéralement par les membres de conseil puisqu’elle était insuffisante pour rembourser les frais afférents à l’acquisition des terres, dont les intérêts sur l’emprunt et la démolition des deux demeures qui s’y trouvaient jusqu’en 2014.

Une semaine plus tard, la SQI est revenue à la charge avec une offre de 2 M$. «Comme nous l’avions acheté à fort prix, l’offre nous permettait de rentrer dans notre argent. Cela remplit aussi toutes les exigences en matière de sécurité publique pour la Ville et la MRC», stipule le maire Morin.

L’emplacement stratégique du futur poste de police se trouvera donc près du boulevard Lacroix. Celui-ci donne accès aux quatre coins de la municipalité. Les travaux de construction du poste devraient s’amorcer en 2017 puisque la Ville souhaite reprendre possession de son poste de police du secteur ouest au 31 décembre 2017.  Actuellement, la SQ doit partager ses effectifs à deux endroits dans la Ville.

Cette offre d’achat est conditionnelle à l’acceptation d’une autorisation gouvernementale pour la réalisation du projet.

Rien à faire avec ce terrain

Avant d’accepter la dernière offre de la SQI, le conseil dit avoir évalué les possibilités de ces terres acquises en 2009 au coût de 1 350 000 $ alors que l’évaluation municipale était de 170 000 $. «On ne pouvait rien faire avec ce terrain à l’exception de le tondre tous les étés», ironise M. Morin.

Le maire a tenu à rappeler le côté émotionnel de ces terrains. Le conseil de l’époque souhaitait y construire un complexe culturel qui n’a finalement jamais vu le jour.

Le privé se questionne

Devant le conseil, Dominic Rowley, de l’entreprise Gestion TRI, a remis en doute le choix de la SQI de ne pas prendre l’un des scénarios proposés par sa société. «Ce n’est pas de la faute de la Ville. Nous avons perdu temps et argent dans ce dossier. Nos terrains correspondaient pourtant aux exigences de la SQI», affirme ce dernier.

Sans révéler la nature de leurs propositions, il souligne que leurs scénarios auraient été moins coûteux pour y ériger le nouveau poste de police. M. Rowley avance que le terrain vendu par la municipalité nécessitera des investissements de taille en préparation de terrain. «Nous aurions fait épargner quelques centaines de milliers de dollars à la SQI», déplore M. Rowley.