Saint-Georges veut enlever l’amoncellement de terre le long du mur de soutènement

La Ville de Saint-Georges souhaite faire enlever l’amoncellement de terre situé dans la rivière Chaudière, près de l’embouchure du ruisseau d’Ardoise.

Bien que les autorités municipales attendent les recommandations de l’étude de spécialistes de la rivière, elles ont déjà contacté le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) à cet effet.

La Ville a également déjà établi certains contacts afin d’avoir l’équipement nécessaire pour réaliser ces travaux. «Ce serait le temps de retirer l’îlot pendant que le niveau de la rivière est bas. Le 15 juin, nous allons gonfler le barrage, ce qui augmentera le niveau», mentionne le maire de Saint-Georges, Claude Morin.

Joint par courriel, le ministère de l’Environnement note qu’il faut bien comprendre un cours d’eau avant d’y intervenir. «La rivière Chaudière et le ruisseau d’Ardoise sont des cours d’eau dynamiques qui transportent naturellement du matériel dans leurs eaux et dans lesquels les phénomènes d’accumulation et d’érosion sont également naturels», décrit-il, précisant que des études sont nécessaires pour intervenir dans un cours d’eau.

Recréer un milieu naturel

M. Morin ajoute également avoir demandé au MELCC s’il y avait un impact environnemental qui justifiait de recréer l’amoncellement, que ce soit au niveau de la faune ou de la flore. «On nous a répondu que non», affirme-t-il.

Le Ministère indique que la Ville s’était engagée à planter des plantes indigènes adaptées à la rivière Chaudière au pied du mur pour créer des habitats plus propices aux poissons. «La Ville avait donc l’obligation, afin de donner suite à un engagement qu’elle a elle-même pris, de récréer le lit de la rivière (sans le rehausser) devant le mur et d’en assurer la recolonisation végétale», écrit le MELCC.

L’objectif était de recréer le plus possible le milieu tel qu’il était avant les travaux afin de renaturaliser le milieu perturbé.

Selon le maire, la raison pour laquelle il a dû le reconstruire après les travaux du mur de soutènement est simplement que le monticule existait déjà avant. «C’est faux. Ce sont des sédiments provenant du ruisseau d’Ardoise au cours des 20 dernières années qui l’ont créé. Il n’a donc aucune raison d’être», ajoute-t-il.

Rappelons que Saint-Georges avait dû recréer le monticule à la demande du MELCC lors des travaux de réfection du mur de soutènement de la promenade Redmond. «Nous l’avions fait une première fois, mais ce n’était pas suffisamment bien fait selon le Ministère. Nous l’avons donc refait et maintenant, la personne responsable au Ministère nous dit que nous l’avons trop bien fait», indique M. Morin.

Selon lui, c’est notamment pour cette raison que des embâcles se sont formés ce printemps à Saint-Georges. «Il y aurait aussi un nettoyage à faire dans le secteur de l’île aux Chèvres. Il n’y avait aucune raison cette année qu’il y ait des embâcles, mais il y avait tellement d’obstacles que la glace est restée», affirme-t-il.

De plus, on remarque également d’autres amoncellements de terre qui se sont formés un peu en amont de celui recréé le long du mur de soutènement, qui pourraient aussi nuire au passage des glaces au printemps selon M. Morin.