Saint-Prosper: une résidente du Tremplin risque d’être expulsée

Une femme originaire de Sainte-Rose-de-Watford, Micheline Fortier, pourrait perdre son logement à la résidence Le Tremplin, à Saint-Prosper, à la fin de son bail en juin prochain.

Selon les filles de la résidente, Nathalie et Nancy Beaudoin, la raison principale est le fait que Mme Fortier ait fumé «quelques fois» une cigarette sous la hotte de sa cuisinière, dans son appartement situé au deuxième étage de l’établissement. Cela s’est produit au cours de l’hiver. Depuis, Mme Fortier est en cheminement pour arrêter de fumer.

L’entente qu’elle avait au départ lui permettait de fumer sur le balcon, mais pas à l’intérieur. Une rencontre a ensuite eu lieu avec la direction du Tremplin le mardi 25 février. «On pensait pouvoir trouver une solution, mais la direction a plutôt révoqué le droit de fumer sur le balcon et nous a demandé de nous débarrasser du chien», raconte Nancy Beaudoin.

De fausses raisons ?

Cette dernière ajoute que les raisons évoquées pour se départir de l’animal sont non fondées. «On nous a dit que le chien avait des plaies alors que c’est complètement faux, qu’il jappe alors que personne ne nous en a jamais parlé auparavant et qu’il y avait des excréments, mais nous avons parlé aux préposés. Ce n’est pas vrai. Nous avons deux versions : celle du “boss” et celle des préposés», décrit Mme Beaudoin.

Selon Nancy Beaudoin, Mme Fortier doit maintenant sortir à l’extérieur de la résidence pour fumer et qu’elle disposait de deux semaines pour se débarrasser du chien. «Sinon, elle sera [expulsée] et la direction parle aussi de ne pas renouveler son bail», dit-elle.

«Elle s’est monté un dossier pour mettre ma mère dehors, mais nous n’avons personne [parmi le personnel] qui approuve son dossier», résume Mme Beaudoin, en parlant de la coordonnatrice, Marie-Josée Boutin.

La famille avait proposé de déménager Mme Fortier au rez-de-chaussée. «La sclérose en plaques est une maladie où il y a des journées que ça va bien et d’autres, ça ne va pas bien. Puisque ma mère fume, nous avions demandé si c’était possible de la déménager en bas, mais on nous a dit que ce n’était pas une solution», indique Nathalie Beaudoin.

Conscientes que leur mère n’aurait pas dû fumer à l’intérieur, les deux femmes reprochent à la coordonnatrice la façon qu’elles ont été averties. «Elle me prenait sur le cadre de la porte et elle me disait qu’elle ne pourrait pas renouveler le bail de ma mère parce que ça sentait la cigarette dans son logement», raconte Nancy Beaudoin, qui se rend à la résidence tous les jours.

«Elle aurait dû s’asseoir avec ma mère pour en parler plutôt que de le dire à Nancy qui était venue pendant sa pause de 15 minutes. Nancy n’avait pas le temps de parler, elle devait partir», renchérit Nathalie Beaudoin, déplorant le fait de ne pas avoir trouvé d’entente.

Découragées, Mmes Beaudoin ne savent plus où donner de la tête. «Si la place de notre mère n’est pas ici, où est-elle», se questionnent-elles. «Trouver un autre appartement adapté, ce n’est pas évident.»

Refus de commenter

Pour sa part, Mme Boutin n’a pas voulu commenter la situation, référant le journal à la présidente du conseil d’administration, Judith Leblond.

Celle-ci a décliné la demande d’entrevue. «Nous appliquons notre procédure comme n’importe quel propriétaire d’immeuble va faire appliquer ses règlements à ses locataires», indique-t-elle.