Saint-Théophile reconfirme son refus de cofinancer le projet
En séance ordinaire publique, le conseil municipal de Saint-Théophile a confirmé le 2 juin qu’aucun denier public ne sera versé dans l’entretien des chemins de la Zec Jaro en 2015.
Cette décision concorde avec la position du maire Gaston Létouneau publiée dans notre édition du 27 mai. Ce dernier mentionnait que la municipalité investirait d’abord dans ses propres infrastructures avant celles de la Zec Jaro au sein d’une période de compressions budgétaires.
Le maire n’avait toutefois pas fermé la porte à une collaboration financière dans les années suivantes. Le 2 juin, les conseillers ont d’ailleurs accepté qu’un ou deux élus siègent sur le comité mis en place pour financer et entretenir les chemins de la Zec Jaro.
Formé cette année, le comité regroupe des personnes représentant les secteurs forestiers et acéricoles, les propriétaires de chalets, la municipalité de Saint-Théophile et la Société Beauceronne de Gestion Faunique incorporée (SGBF).
Auparavant, l’argent pour l’entretien des chemins provenait des droits d’entrée sur la zec ainsi que des partenaires circulant sur le territoire et reconnus responsables de bris.
Déception
Directeur général de la Zec Jaro, Gilles Paquet n’a pas caché sa déception à l’annonce de cette décision. Celui-ci avait exposé les faits reliés à la création de ce comité durant une réunion spéciale devant les membres du conseil municipal.
La SGBF, les acériculteurs et les propriétaires de chalets se sont engagés à verser une somme conjointe de 12 500 $. La CRÉ Chaudière-Appalaches a offert une subvention de 10 000 $.
La municipalité de Saint-Théophile aurait déboursé 2500 $. Au moment d’écrire ces lignes, les représentants du secteur forestier n’avaient pas annoncé s’ils accepteraient de verser un montant de 5000 $.
«Avec 22 500 $, on va se concentrer à consolider la base du chemin du Ruisseau-Croche sur deux kilomètres. On va faire ce qu’on peut avec les fonds qu’on a», précise Gilles Paquet.
Il rappelle que Saint-Théophile reçoit un montant de Québec représentant des compensations tenant lieu de taxes pour les terres publiques situées sur la Zec Jaro. Pour la dernière année, cette somme était de 68 000 $. «Donner 2500 $, c’est juste des peanuts», estime M. Paquet.
Ce n’est pas l’avis de Gaston Létourneau. «Cet argent est placé dans notre fonds général et on n’est pas obligé de le réinvestir sur les terres publiques. Présentement, tous les montants pouvant nous aider à équilibrer notre budget sont les bienvenus», réplique-t-il.
Le maire n’a pas souhaité revenir sur ses propos voulant que les retombées économiques reliées à la Zec Jaro sont faibles pour la municipalité de Saint-Théophile. Ces mots ont été mentionnés le 7 mai durant la première rencontre du comité.