Saint-Théophile tiendra un référendum sur l’asphaltage de ses rangs

Les contribuables de Saint-Théophile seront appelés à se prononcer sur un règlement d’emprunt de 1 636 014 $ afin d’asphalter 8,2 kilomètres des rangs St-Léon, Marlow, 5 et 6. Un scrutin référendaire se tiendra le 18 décembre alors que le vote par anticipation se déroulera une semaine plus tôt soit le 11 décembre.

Le 18 octobre, 199 personnes, soit plus du double d’électeurs requis, ont demandé la tenue d’un référendum sur la question. Le 1er novembre, la majorité des élus ont endossé cette position afin de connaître le pouls de la population. «La démocratie, c’est vraiment important. Tous les résidents et les personnes habiles à voter pourront se prononcer», lance le maire Gaston Létourneau.  

Le projet adopté à l’unanimité par le conseil en octobre est conditionnel à l’obtention d’une subvention d’un programme du ministère des Transports pouvant couvrir jusqu’à 50 % des coûts des travaux. L’objectif de celui-ci est de favoriser le développement de sa localité en étant plus attractif pour nouveaux résidents en plus d’améliorer la qualité de ces artères selon le maire Létourneau. «Il faut être proactif. Nous sommes en très bonne position financière», réitère-t-il.

Ce dernier souligne que la municipalité dispose d’un faible taux d’endettement et le taux de taxation est de 0,58 $ pour chaque tranche de 100 $ d’évaluation en 2016 soit 36,2% de moins qu’en 2007. Quant au projet, M. Létourneau souligne qu’il aurait un impact de trois sous sur le taux de taxation lors de la première année afin de s’acquitter des intérêts de l’emprunt. Pour les dix années suivantes, le projet représenterait neuf cents du 100 $ de l’évaluation. La répercussion sur le compte de taxes serait de 90 $ pour une maison de 100 000 $.

Une voix discordante

Le conseiller Mathieu Poulin est le seul à s’être opposé à la tenue d’un scrutin référendaire. «Je ne suis pas contre le projet. Cependant avec une participation de près de 200 personnes sur une population de 731, je trouvais qu’il n’était pas nécessaire de dépenser 10 000 $ pour aller en référendum», souligne-t-il.

En l’absence d’une étude plus approfondie sur la condition et le trafic lourd de ses rangs, M. Poulin ne voit pas l’urgence de dépenser une telle somme pour asphalter des segments totalisant 8,2 kilomètres. De plus, il craint une hausse du compte de taxes plus élevée que les coûts projetés.