Scepticisme chez trois maires beaucerons

Trois maires joints par le journal sont sceptiques à propos du programme d’assurance de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) lié à la diffamation et aux injures sur les médias sociaux.

Cette mesure sera lancée l’hiver prochain et servira à couvrir les frais juridiques lorsqu’une poursuite sera intentée par une municipalité membre de l’UMQ contre un ou des citoyens.

Le programme d’assurance permettrait de couvrir les frais en mutualisant le risque entre les municipalités participantes.

Saint-Georges et Beauceville

Maire de Saint-Georges, Claude Morin a été surpris d’apprendre cette nouvelle. Ce dernier affirme n’avoir jamais été victime d’une campagne de salissage sur Facebook ou Twitter.

«Si les gens ont quelque chose à me dire en pleine face, ils viennent me parler directement. Le problème est que la bonne information ne circule pas toujours correctement à cause des ouï-dire. C’est là que ça dérape et que ça devient émotif», estime Claude Morin.

Celui-ci soutient qu’en tant que personnalité publique, il est normal qu’un élu soit parfois attaqué sur son travail. «Il ne faut pas prendre cela personnel. Il faut rester accessible auprès de la population. C’est pour ça que la ville aura bientôt sa page Facebook», confirme M. Morin.

Luc Provencal voit cette démarche comme une intéressante initiative. Il croit cependant que le programme devra être utilisé à bon escient et non pas pour régler des conflits personnels.

«Ça m’est arrivé à quelques occasions de me faire insulter dans les commentaires de sites d’actualités. Je ne prends pas la peine de répondre à cela. Facebook est un bel outil si on l’utilise bien et il y aura toujours des citoyens insatisfaits», de dire le maire de Beauceville.

Saint-Victor

Maire de Saint-Victor, Jonathan V. Bolduc est adepte des nouvelles technologies. Sa municipalité n’est pas membre de l’UMQ, mais plutôt de la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Il pense que ce genre de programme n’aura pas une réelle utilité dans le concret.

«On devrait travailler à faire appliquer les lois déjà en vigueur sur les conséquences légales reliées aux faux témoignages. Les médias sociaux, c’est comme le nouveau perron de l’église. Ce sont des outils à utiliser avec jugement. Comme tu es clairement identifié, ça veut dire que tu endosses tes propos», stipule M. Bolduc.

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