Sécurité incendie : Saint-Georges veut sévir contre la négligence

Un nouveau projet de règlement plus sévère pour assurer la prévention des incendies est à l’étude à la Ville de Saint-Georges. Le chef du Service de sécurité incendie, Sylvain Veilleux, croit qu’il est temps de punir plus sévèrement ceux qui font preuve de négligence.

Bien que le règlement actuel interdise les feux à ciel ouvert et de déchets dans un foyer extérieur, certains contrevenants préfèrent continuer cette pratique fortement déconseillée selon le chef du Service de sécurité incendie. «Nous pourrions sévir. Je crois que nous allons le faire lorsque le prochain règlement sera adopté avec des amendes plus sévères. Je me suis déjà fait dire par un résident qu’il préférait prendre le risque de faire un feu et payer l’amende à 50 $ parce que c’était moins dispendieux que de louer un conteneur», déplore Sylvain Veilleux après être intervenu sur deux feux causés par la négligence de citoyens à la fin avril.

«Les feux à ciel ouvert sont inadmissibles surtout si nous devons nous déplacer pour les éteindre. Nous avons tendance à brûler, ce n’est plus à la mode de brûler des cochonneries en plein ciel. C’est toxique et dangereux. C’est loin d’être hygiénique et respectueux de l’environnement», critique le chef du Service d’incendie.

En ce moment, le règlement adopté en 2002, puis modifié en 2006 et en 2007, comporte des amendes minimes de 30 $, 50 $ et 100 $ selon la gravité des infractions. C’est pourquoi M. Veilleux travaille depuis deux ans pour resserrer la vis de ce règlement et inciter la population à adopter un comportement plus responsable.

Des dommages collatéraux

Le projet de règlement sera déposé ce soir au conseil municipal. Cependant, le maire de Saint-Georges, Claude Morin, croit également que la Ville devra être plus sévère à l’endroit des gens négligents avec le feu. «Quand une alarme se déclenche, il y a beaucoup de dommages collatéraux. Nous avons des pompiers à temps partiel qui doivent quitter leur emploi dans nos usines pour se rendre sur les lieux d’une alarme incendie. Bien souvent, le feu aurait pu être prévenu à la base par les citoyens», insiste M. Morin.

Ce dernier souhaite une réduction du nombre de fausses alarmes qui occasionnent non seulement des frais à la municipalité, mais aussi des pertes de productivité chez les entreprises qui emploient les pompiers volontaires.

Des alternatives au brûlage

Au lieu de brûler, rappelons que la Ville de Saint-Georges met à la disposition de sa population l’Écocentre situé au 1825, 95e Rue, à Saint-Georges. À cet endroit, les résidents peuvent disposer gratuitement des feuilles mortes des résidus de plantes, etc. du lundi au vendredi de 7h30 à 16h30 du 1er mai au 15 novembre ainsi que tous les samedis de 8h à 12h jusqu’au 26 octobre. L’an dernier, 266 citoyens se sont prévalus de ce service permettant ainsi de rediriger 23 tonnes de résidus à Compost Québec au lieu que ceux-ci soient acheminés au site d’enfouissement.

Parmi les autres alternatives, il y a notamment la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud à Saint-Côme-Linière, qui dispose aussi d’un écocentre. De plus, la Régie tiendra sa grande collecte de résidus dangereux qui se tiendra les 27 et 28 mai à l’hôtel de ville de Saint-Georges. Elle s’arrêtera aussi à Saint-Prosper et à Saint-Côme le 3 juin ainsi qu’à Saint-Martin et Saint-Honoré le 4 juin.