Situation financière précaire chez les ressources intermédiaires d’hébergement

Six ressources intermédiaires d’hébergement (RIH) en Beauce demandent une intervention rapide du gouvernement pour préserver la dignité des personnes vulnérables.

Les gestionnaires des RIH Le Campagnard, Pavillon Baillargeon, Manoir Salaberry, Résidence La Guadeloupe, L’Atrium et la Résidence Marie-Pier ont rencontré le 10 novembre Paul Busque, député de Beauce-Sud, afin de le sensibiliser à leur réalité et aux problématiques liées à la rémunération, au recrutement, à la rétention et à la formation de leurs préposés.

«Nous sommes à bout de souffle. La pression sur nos services et employés est grande, mais les budgets et les ressources ne suivent pas. Le gouvernement offre une hausse de notre financement global de 8 % sur cinq ans. Pendant la même période, le salaire minimum augmentera de 18 %. C’est complètement insensé», dit Paul Blondeau, propriétaire des résidences Le Campagnard, Pavillon Baillargeon et L’Atrium.

Ce dernier craint l’impossibilité d’offrir des conditions de travail acceptables pour les préposés se dévouant à assurer la dignité des résidents.

«Les départs de nos préposés vers un autre emploi ou les CHSLD, où le salaire peut atteindre 10 $ de plus l’heure pour un travail équivalent, n’iront qu’en grandissant. Au final, ce sont nos usagers qui paieront le prix du désengagement du gouvernement», mentionne Paul Blondeau.

Demandes

Les six résidences rappellent que l’Entente nationale régissant les conditions des RIH est échue depuis deux ans et que les négociations visant son renouvellement sont au point mort entre Québec et l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ) comptant 880 RIH regroupant plus de 13 000 personnes.

Au total, les RIH réclament un investissement de 15 millions de dollars par an pour les cinq prochaines années.

L’ARIHQ demande l’ajustement du budget des RIH afin de leur permettre d’offrir des salaires conséquents avec le niveau de responsabilité de leurs préposés.

L’organisme désire aussi l’adaptation des modalités de financement en vigueur dans l’Entente nationale pour assurer notamment la viabilité des petites ressources.

Un fonds financé paritairement par le ministère et les RIH devrait également être constitué et dédié à la formation des préposés aux bénéficiaires.