Sous-financement : les maisons des jeunes reviennent à la charge
Pour une deuxième année d’affilée, une quarantaine de jeunes et travailleurs provenant de sept maisons des jeunes de la région ont déploré le sous-financement qui fragilise leurs organismes auprès des membres du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) qui se réunissait à Beauceville le 25 janvier dernier.
Lors de la séance, Richard Proulx, directeur de la Maison de jeunes l’Azymut de Lévis et délégué régional au sein du conseil d’administration du Regroupement des Maisons de jeunes du Québec (RMJQ), a expliqué que leur présence faisait suite à la visite du 27 janvier 2016.
«Les maisons de jeunes sont toujours dans une situation financière précaire, dit-il. Le salaire minimum augmentera de 0,50 $ de l’heure à compter du 1er mai et puisque l’indexation ne couvre pas cette différence, les organismes communautaires s’appauvrissent. Malheureusement, les maisons de jeunes de Chaudière-Appalaches n’ont pas obtenu d’augmentation significative de leur subvention depuis la dernière stratégie jeunesse (2006-2009).»
La délégation demande au conseil d’administration du CISSS-CA de plaider en faveur d’une hausse du financement du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) qui relève du ministère de la Santé et des Services sociaux. La dernière indexation, d’un peu plus de 1 %, ne couvre à peine l’augmentation des frais divers pour tenir les maisons des jeunes et les salaires stagnent. «Si nous ne faisons pas de demande de subventions à côté, on n’arriverait pas. Les augmentations du salaire minimum font mal à nos organisations», soutient Julie Barrette de la Maison des jeunes Beauce-Sartigan.
«La journée où le salaire minimum atteindra celui de nos intervenants, il y a des maisons de jeunes qui seront incapables de payer», prévient M. Proulx. Le salaire des intervenants oscille autour de 12 $ et 13 $ de l’heure. À compter du 1er mai, le salaire minimum sera de 11,25 $.
Des maisons des jeunes impliquées
La délégation a non seulement profité de l’occasion pour déposer symboliquement les résolutions de la demande au PSOC provenant des 12 membres de l’Association des maisons de jeunes de la Chaudière-Appalaches, mais aussi pour démontrer 137 implications communautaires réalisées en Chaudière-Appalaches qui font la différence auprès des jeunes. «Nous n’avons pas eu d’argent, mais c’est important d’être présent et de démontrer notre impact dans la communauté. Nous sommes là pour qu’ils deviennent des adultes et des citoyens critiques et responsables. Nous sentons que le financement ne suit pas», rappelle M. Proulx.
Daniel Paré, président-directeur général du CISSS-CA, a rétorqué que le CISSS-CA reconnaissait le travail et la valeur des organismes communautaires, mais que le financement dépendait du ministère.