Surmesur : les défis de grandir à vitesse grand V

Vincent Thériault de Surmesur a expliqué comment son entreprise a pu grandir à une vitesse fulgurante lors d’un dîner-conférence de la Chambre de commerce de Saint-Georges tenu le 23 mars au Georgesville.

Vincent Thériault et son frère François ont fondé Surmesur il y a un peu plus de cinq ans et l’entreprise a connu une expansion très rapide. Alors qu’il pensait à se lancer en affaires, Vincent Thériault cherchait le bon produit. Son frère revenait d’un voyage en Asie et ils ont choisi d’amener le prêt-à-porter et la confection de vêtements sur mesure aux Nord-Américains en leur offrant un service complet et une expérience client incomparable à un prix raisonnable.

Leur ascension n’a pas été simple puisque les banques ne voulaient pas soutenir leur projet. «On vend de l’air. On vend un vêtement qui n’existe pas en boutique», explique l’entrepreneur. Le risque est trop grand.

Pendant sa conférence d’un peu plus de 45 minutes, M. Thériault explique comment l’entreprise est passée d’un sous-sol à un minuscule bureau à des magasins à Québec, Montréal, Toronto, Ottawa et Laval. Et ce n’est pas terminé. Les deux frères commencent à tester le marché de l’Ouest canadien (région de Calgary) et doivent ouvrir leur première boutique en sol américain, à Chicago, cette année. De nombreux autres projets d’expansion sont dans les cartons de l’entreprise.

Surmesur a, depuis ses débuts, toujours mis de l’avant la technologie. Dès 2010, les deux frères investissent dans un iPad afin de pouvoir permettre aux clients de choisir les différents items (modèles, tissus, etc.). L’entreprise développe actuellement son propre scanneur qui permettra des prises de mesures précises et rapides. Cela nécessite cependant du temps et de l’argent.

M. Thériault a notamment fait mention de certaines problématiques liées à une expansion trop rapide, comme le changement de fournisseurs. L’an dernier, l’entreprise a dû faire face à un volume de vente trop important pour la confection des vêtements, ce qui a entraîné des retards dans les livraisons. «Notre objectif aujourd’hui, c’est de rebâtir la confiance des gens qui ont déploré les délais de livraison».

Au départ, Surmesur n’avait pas de structure organisationnelle. «Quand on s’est lancé au début, on n’avait même pas de plan d’affaires», souligne-t-il. Aujourd’hui, l’entreprise est passée de 2 à 70 employés et a une administration solide qui peut soutenir l’expansion que les frères Thériault veulent réaliser dans les prochaines années.