Un antiquaire passionné débarque à Saint-Georges

Arrivé directement de la France, Morgan De Graeve vient de déposer ses pénates à Saint-Georges pour y ouvrir un magasin d’antiquités venant majoritairement du vieux continent.

Le Français n’est pas venu s’établir à Saint-Georges pour rien. Il connaissait déjà bien la région. Sa grand-mère avait participé à un échange avec une personne de Saint-Georges et avait travaillé ici pendant un an. Selon M. De Graeve, elle est tombée en amour avec la région et s’est même acheté une maison, qu’elle a toujours, à Notre-Dame-des-Pins. Elle y vient périodiquement depuis une trentaine d’années. Dès son jeune âge, Morgan venait tous les deux ans en voyage en Beauce.

Avec un visa de travail en poche, l’amateur d’antiquités et de design européen a ouvert France Antik sur le boulevard Lacroix le 9 août dernier. «Ici, il y a un mixte. J’ai beaucoup de choses venant directement de France au premier étage et en bas, c’est un mélange d’antiquités françaises, canadiennes et américaines», explique le passionné.

Coup de foudre

La partie plus épurée du commerce avec à gauche deux fauteuils Le Corbusier, un classique du design moderne.  – Photo gracieuseté Philippe Paradis.

Morgan De Graeve a commencé dans le métier il y a environ trois ans. Au départ, il vendait un peu de tout, mais après avoir rencontré des antiquaires, dont un en particulier, il a eu le coup de foudre pour le métier. «J’adore les pièces que je n’ai jamais vues. J’aime tout particulièrement la recherche autour de l’objet. Pour moi, il faut que les objets aient une âme, car ensuite, les gens peuvent en parler et raconter son histoire», s’emballe-t-il.

Ce qui lui plaît le plus dans son métier, c’est de chercher pour trouver des items rares. Il renouvelle sa marchandise de plusieurs façons, habituellement en allant voir d’autres antiquaires, mais aussi grâce aux gens qui lui offrent de lui vendre des pièces.

La plupart des éléments présents chez France Antik ont tous été importés par conteneur, directement de la France. D’ailleurs, M. De Graeve retournera en France en décembre afin de dénicher de nouveaux produits et regarnir sa boutique.

Une passion à partager

Si l’on retrouve plusieurs éléments qui feront le bonheur des collectionneurs, dont un appareil photo des années ’20, un bar d’accueil que l’on retrouvait dans un hôtel avec un évier en étain datant d’entre 1880 et 1910, il y a plusieurs meubles de designers ainsi que des années ’50 et ’60, ce qui est assez recherché.

Ce diffuseur à parfum était utilisé dans un centre commercial de la France. On plaçait du charbon dans le bas et le parfum dans le cylindre à droite de l’objet.

S’il lui arrive de restaurer certaines pièces, ce n’est pas quelque chose qu’il réalise régulièrement. «Je ne le fais pas souvent pour ne pas enlever le cachet», explique M. De Graeve en montrant un diffuseur de parfum rouillé qui se trouvait dans un centre commercial en France. Le mécanisme est toujours à l’intérieur et c’est le genre d’objet inusité que l’on n’a jamais vu.

«Ce qui est important pour moi c’est le relationnel, ce qui m’importe encore plus que de faire une vente, c’est que les gens repartent d’ici avec le sourire. C’est d’avoir pu partager une passion commune. Parfois, je peux passer deux heures avec un client et lui montrer l’inventaire ça n’a pris que cinq minutes, le reste du temps on a discuté», affirme Morgan De Graeve en terminant.