Un appel à la prudence dans la région

L’Association coopérative d’économie familiale Rive-Sud de Québec (ACEF-RSQ) met en garde la population devant l’insistance démontrée par certains commerçants d’appareils de chauffage et des thermopompes en région.

«Nous constatons que les consommateurs sont peu informés de leurs droits et des recours possibles en regard de la vente itinérante», constate Simone Bilodeau, conseillère budgétaire de l’organisme.

«Nous tenons à rappeler aux gens que lorsque le commerçant se montre si empressé, il y a probablement lieu d’être encore plus vigilant», ajoute Mme Bilodeau.

Un exemple local

Une famille de Saint-Georges a vécu une expérience du genre. Un agent de service de télémarketing a convaincu celle-ci d’avoir un rendez-vous avec le vendeur itinérant qui a bouclé la vente lors d’une rencontre. Au départ, le couple en question croyait avoir seulement procédé à une ouverture de compte, mais il s’agissait bel et bien d’un contrat. «Nous nous sommes fait avoir, j’en ai honte», révèle la plaignante qui souhaite conserver son anonymat en raison de son litige en cours.

Avant de signer un contrat, l’ACEF recommande de s’assurer que le contrat comprend tous les renseignements annoncés par le vendeur. La loi oblige également à inclure un formulaire de résolutions.

Lors de la vente, le représentant de la compagnie a aussi fait miroiter des économies en raison des programmes de subvention offerts par le gouvernement du Québec (RénoVert, Chauffez vert). Or, le vendeur ne lui a jamais spécifié que les demandes de subventions doivent être complétées par le consommateur avant le début des travaux.

Soulignons que la compagnie en question a installé les équipements une semaine après la visite du vendeur, et ce, malgré deux demandes de report des travaux. Ce très court délai n’a pas permis aux acheteurs de comparer le produit avec d’autres fournisseurs et de vérifier les informations sur le programme de subventions. La plaignante sait que les subventions n’arriveront jamais et souhaite faire retirer lesdits équipements puisqu’il y a aussi des vices d’installations.

La loi interdit l’utilisation de faux prétextes pour solliciter une vente. Cette stratégie est souvent retenue par les commerçants pour convaincre les consommateurs d’acheter leur produit d’après l’ACEF.

Protection du consommateur

Selon la Loi sur la protection du consommateur, ces entreprises doivent détenir un permis de vendeur itinérant de l’Office de la protection du consommateur, lequel n’est valide que pour un an. Il est essentiel de vérifier la validité et la date d’échéance du permis. Cela donnera accès aux consommateurs à des recours légaux et monétaires en cas de fraudes ou d’abus.

Les consommateurs ont le droit de faire annuler un contrat de vente dans les dix jours de la signature du contrat lorsque le client a en sa possession une copie signée des deux parties,  et ce sans frais ni explication. Cela est valable, même si l’installation du produit est complétée.

Pour plus d’information, communiquez l’ACEF Rive-Sud de Québec (www.acefrsq.com/ 1 877 835-6633) ou l’Office de la protection du consommateur (1 888 672-2556).

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