Un astrophysicien beauceron parmi les chercheurs les plus cités au monde

Le professeur d’astrophysique à l’Université Northwestern, située en banlieue de Chicago en Illinois, Claude-André Faucher-Giguère, fait partie des chercheurs les plus cités par ses pairs au cours de la dernière décennie.

L’homme originaire de Sainte-Aurélie fait partie des «Highly Cited Researchers», que l’on peut traduire par les chercheurs hautement cités, selon les données du «Web of Science Group». «Seulement 0,1 % des chercheurs à travers le monde, à travers 21 domaines de recherches, reçoivent cette distinction», souligne l’Université sur son site Internet.

Comprendre la création des galaxies

Le champ de recherche de M. Faucher-Giguère consiste à étudier la formation de galaxies depuis la création de l’univers en modélisant son évolution, du Big Bang à aujourd’hui. «Notre but est de comprendre de quelles façons les structures que l’on observe aujourd’hui dans l’univers se sont formées depuis le Big Bang. Pour y arriver, nous modélisons la façon dont se sont créées les galaxies puisque ce sont les structures les plus importantes», explique le professeur.

L’image montre une galaxie vue de l’extérieure. Elle est tirée de l’une des simulations réalisées par l’astrophysicien, Claude-André Faucher-Giguère, et son équipe.

Il s’agit principalement d’un travail théorique. Le Beauceron et son équipe procèdent à l’aide de simulations sur de superordinateurs. Ils entrent différents paramètres dans leurs simulations afin de vérifier leurs hypothèses sur les conditions nécessaires à la création de galaxies en comparant leurs résultats avec les observations télescopiques.

«L’une de nos contributions est de modéliser la façon dont ces trous noirs supermassifs affectent l’évolution des galaxies et en particulier la façon dont ils peuvent expliquer la population de galaxies rouges que l’on observe dans l’univers», poursuit M. Faucher-Giguère.

Selon les modélisations de son équipe, ces trous noirs produisent des vents cosmiques qui éjectent de leurs galaxies la matière qui aurait pu former de nouvelles étoiles. Après plusieurs milliards d’années, celles-ci passeraient alors du bleu au rouge. «Nos recherches ont aussi permis de développer une théorie expliquant comment les trous noirs en question peuvent générer ces vents et éjecter la matière», détaille-t-il.

«Ceci n’est qu’un exemple parmi plusieurs résultats que nous avons obtenus. La distinction a été décernée pour souligner l’ensemble de nos contributions», précise M. Faucher-Giguère.

Son parcours

Le Beauceron a obtenu son diplôme d’études collégiales au Cégep Beauce-Appalaches. Il a ensuite continué ses études à l’Université McGill, où il a commencé à faire de la recherche en astrophysique. Puis, il a complété un doctorat dans cette discipline à l’Université Havard, de 2005 à 2010. M. Faucher-Giguère a alors obtenu un poste de recherche à l’Université Berkeley, en Californie.

Il a occupé cette fonction pendant trois ans, avant d’accepter un poste de professeur à l’Université Northwestern, où il dirige un groupe de recherche composé d’une dizaine d’étudiants qui complètent leur doctorat ou leur postdoctorat.