Un Beauceron en charge d’expéditions de rafting en Colombie-Britannique
SOCIÉTÉ.Originaire de Saint-Georges, Samuel Grenier travaille depuis trois ans comme guide au Chilliwack River Rafting, en Colombie-Britannique. Cet été, il a été promu au poste «trip leader», c’est-à-dire qu’il s’occupe de planifier les expéditions.
S’il est en charge d’une expédition le matin, il laisse sa place de «trip leader» à un autre pour celle de l’après-midi et rejoint l’équipe de guides. À la fin de la journée, ceux-ci se rendent au chalet qui leur est réservé sur le territoire du Chilliwack River Rafting. L’endroit leur sert de dortoir. Toutefois, des employés ont aménagé l’un des autobus qui ne fonctionnait plus pour qu’ils puissent y vivre.
La principale tâche du poste consiste à planifier les expéditions. «Il y a beaucoup d’éléments à prendre en considération avant de partir en expédition. À Chilliwack, on offre deux parcours différents, soit le canyon, pour lequel il est impératif de savoir nager et d’être en forme, et le classique, qui est davantage familial. Il faut donc séparer les gens en deux groupes. Puis, il faut prévoir le déplacement en autobus, le nombre de personnes par bateau, ce qui dépend du niveau de l’eau et de la force du courant. Finalement, je délègue certaines responsabilités, comme la gestion du repas et les premiers soins à des collègues», décrit-il.
De Gaspé à Chilliwack
Samuel a été embauché dès la fin de son attestation d’études collégiales en Tourisme d’aventure obtenue à Gaspé. «Je voulais un emploi dès la fin de mes études. Comme j’aimais faire du rafting, j’ai envoyé mon CV à plusieurs endroits qui offraient des expéditions. Je connaissais Chilliwack River Rafting pour avoir fait deux voyages en Colombie-Britannique. J’ai donc postulé à cet endroit également. C’est le seul qui m’a rappelé. Je m’y suis donc rendu pour suivre leur propre formation et j’ai été engagé trois semaines plus tard», explique le jeune homme de 24 ans.
Son meilleur souvenir de la dernière saison est une expédition qu’il a faite en compagnie de sa collègue Michelle et 11 hommes qui célébraient un enterrement de vie de garçon. L’aventure a mal commencé alors que Michelle s’est brisé la cheville. Samuel a dû poursuivre avec les 11 dans une seule embarcation. «Les gars n’étaient pas petits. Il y avait beaucoup de poids dans le bateau. Puisque la rivière était haute, il n’y avait pas vraiment de problème. À un moment, nous sommes arrivés à un rocher qui crée une grosse vague. Je me suis dit qu’avec la vitesse que nous avions, nous pourrions la traverser, mais il y avait trop de poids à l’avant du bateau. Au final, nous avons frappé l’obstacle de plein fouet et tout le monde a été projeté dans la rivière. C’était drôle, mais épeurant en même temps. Les gars ont aussi eu beaucoup de plaisir malgré tout», détaille-t-il.
«C’est pour des sensations comme celle-là que je fais ce métier», conclut Samuel.