Un boulevard qui suscite du mécontentement à Saint-Éphrem
Le boulevard Bernard de Saint-Éphrem, d’une longueur de 900 mètres, compte cinq intersections et quatre arrêts. Trois de ces quatre panneaux de signalisation routière, installés en septembre dernier, suscitent de l’insatisfaction de la part de plusieurs citoyens de la municipalité.
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Ce boulevard résidentiel et commercial à deux voies, qui relie les routes 108 et 271 en direction de Saint-Victor et de Sainte-Clotilde-de-Beauce, sert souvent de route de contournement pour les automobilistes.
Ces derniers veulent, pour la plupart, éviter d’avoir à se rendre au centre du village de Saint-Éphrem et de parcourir un total de 2,2 kilomètres pour aller du point A au point B, qui nécessiterait normalement moins d’un kilomètre en empruntant le dit raccourci.
Dépôt d’une pétition
Une trentaine de citoyens de la municipalité, la plupart ne résidant pas sur le boulevard en question selon le maire Normand Roy, ont récemment signé une pétition visant à faire retirer ces panneaux. Celle-ci a été remise aux élus lors du conseil municipal du 6 novembre.
«Les arrêts ont été posés à la demande de résidents qui ont des jeunes enfants. Ils estiment que la circulation est trop rapide où ils demeurent et que la population ne respecte pas la limite de vitesse de 50 km/h. C’est dans le but de dissuader les gens de passer par là s’ils n’y habitent pas que nous avons pris cette décision», explique M. Roy.
Bien qu’ils comprennent que la raison première est d’y modérer le trafic, plusieurs résidents du coin gardent en tête qu’il s’agit d’une artère principale.
«Il n’y a pas de terrain de jeux, ni d’école ou d’aréna à proximité. Ce n’est pas logique de mettre des arrêts sur un boulevard, surtout que les rues qui croisent ce segment routier sont adjacentes et non transversales», soutient l’un d’entre eux.
Problème récurrent
Ce n’est pas la première fois que la municipalité tente de trouver des solutions à la présente problématique. Rappelons qu’au cours des dernières années, des dos d’âne et des bollards y avaient été installés et testés sur une période de deux ans.
Ces tentatives n’ayant pas donné les résultats escomptés, les arrêts semblent être le moyen le plus fructueux qui a été mis en place jusqu’à maintenant.
«Je comprends que les gens trouvent désagréable de devoir immobiliser leur véhicule à quatre reprises sur une si courte distance. Au fil du temps, ils vont se rendre compte que c’est plus payant de passer par le village», renchérit le maire de Saint-Éphrem.
Celui qui n’exclut pas la possibilité d’enlever un des trois panneaux éventuellement se donne un an pour analyser l’évolution de la situation.
«Nous nous sommes d’ailleurs assurés que la Sûreté du Québec jette un coup d’œil régulièrement au boulevard Bernard et fasse en sorte que la nouvelle signalisation soit respectée. Pour le moment, ça nous semble être positif car le nombre de voitures a baissé», conclut le principal intéressé.