Un commerçant questionne les tactiques d’inspection du Ministère

Jing Tao, propriétaire du dépanneur Accommodation Carmen du secteur ouest de Saint-Georges, dénonce la pratique d’inspection du ministère de la Santé concernant la vente au détail de tabac. Son commerce fait l’objet d’une suspension de 30 jours de son certificat d’inscription au détail de tabac.

L’infraction est survenue en juin 2014. Un mineur collaborant avec un inspecteur du ministère s’est procuré des produits du tabac. L’employée aurait omis de vérifier l’âge de la personne. Le propriétaire déplore que le ministère ait utilisé une personne qui avait l’air de 32 ans selon le site de Microsoft: www.how-old.net où un robot calcule l’âge approximatif des gens.

«Ce genre de pratique n’aide en rien à réduire le tabagisme chez les jeunes. La grande majorité des mineurs se procurent des cigarettes (des loteries ou des boissons alcoolisées) via des adultes. S’ils veulent vraiment bien faire leur travail, ce sont eux qu’ils devraient sensibiliser», mentionne le propriétaire du commerce situé au 2675 du boulevard Dionne à Saint-Georges.

La porte-parole au ministère, Caroline Gingras, stipule que l’approche d’inspection a été validée sur le plan juridique. Elle révèle qu’elle est utilisée par la majorité des gouvernements au Canada, dont Santé Canada. «Sachez que les tentatives d’achat sont faites par un jeune ayant moins de 17 ans, ne paraissant pas plus vieux que son âge, et qui n’utilise aucun subterfuge», affirme Mme Gingras.

Une nouvelle loi plus juste!

Depuis le 1er janvier, les 25 ans et moins doivent présenter une carte d’identité pour faire l’achat de produit de tabac selon les nouvelles dispositions de la Loi concernant la lutte contre le tabagisme. «C’est beaucoup plus juste», pense M. Tao.

De plus, il admet que les nouvelles sanctions pour les exploitants lors d’une première condamnation sont correctes. Désormais, un constat de 2500 $ est émis sans suspension du droit de vente. Pour le propriétaire de dépanneur originaire de la Chine, sa première offense avec la perte du droit de vente effective du 29 janvier au 28 février lui aura coûté près de 10 000 $ en plus de l’amende de 500 $.

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